Copa America : une répétition pour les États-Unis deux ans avant de coorganiser la Coupe du monde

La Copa America est à suivre en direct et en intégralité sur L’Équipe live foot, accessible aux abonnés L’Équipe.

Le plus vieux tournoi continental du monde a toujours le même problème d’arithmétique. La Conmebol, la fédération d’Amérique du Sud, ne compte que dix membres, cinq fois moins qu’en Europe ou en Afrique. Pour faire le nombre, depuis 1993, la Copa America invite régulièrement des pays hors-zone.

Plus d’équipes signifie plus de matches et surtout plus d’argent. Quitte à voir le Mexique frôler le trophée (la Tri est arrivée en finale en 1993 et en 2001), à faire des gaffes (Edinson Cavani parlant de la Jamaïque comme d’une équipe africaine en 2015) ou à ignorer toute réalité géographique (le Qatar et le Japon invités en 2019).

La Conmebol et la Concacaf main dans la main

Cette année, la 48e édition, qui sera diffusée sur L’Equipe Live Foot, réunit seize pays, six membres de la Concacaf, la fédération d’Amérique du Nord, s’ajoutant à la liste. Les deux associations ont noué un partenariat pour développer le sport sur l’ensemble du continent, d’où la présence par exemple du Brésil et de l’Argentine à la Gold Cup féminine cet hiver.

Le champion en titre et favori argentin ouvre les hostilités face au Canada dans la nuit de jeudi à vendredi dans le spectaculaire Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta, à des milliers de kilomètres de Buenos Aires, Rio de Janeiro ou Bogota. La Conmebol avait déjà délocalisé son tournoi sur le juteux marché américain en 2016 mais il s’agissait alors d’une édition spéciale, pour le centenaire (remporté aux tirs au but par le Chili en finale contre l’Argentine 0-0, 4-2 aux t.a.b.). Le voyage se justifiait par l’événement, même si le président de la fédération d’Uruguay de l’époque s’était plaint de disputer la compétition dans « un pays qui ne sent pas le football ». Les matches avaient rassemblé en moyenne 45 000 spectateurs.

Un bon test pour la sélection américaine

Cette fois, l’hôte attendu, l’Équateur, embourbé dans des problèmes socio-économiques, a passé son tour et les États-Unis ont surgi, en amont de la Coupe du monde 2026 coorganisée avec leurs voisins mexicains et canadiens. Le pays a les infrastructures, les moyens et le savoir-faire pour les grands rendez-vous, capable notamment d’accueillir la Coupe du monde de cricket en même temps que cette Copa.

Le tournoi sert donc moins de répétition générale à l’organisation qu’à l’équipe nationale, menée par le Milanais Christian Pulisic. « La Copa America est essentielle à la croissance de ce groupe. On a la Gold Cup mais le calibre des équipes ne vaut pas la Copa America », résume Gregg Berhalter, son sélectionneur contesté.

C’est aussi l’occasion de cultiver le goût grandissant du public américain pour le « Futbol » et de surfer sur la vague Messi, qui remplit les stades de MLS avec l’Inter Miami et les écrans avec ses pubs. La ligue américaine est d’ailleurs la plus représentée dans le tournoi avec une quarantaine de joueurs.

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