Le jeudi soir du 27 juin, Yeri Bocoum, journaliste et promoteur de la web-TV YBC, a été libéré et a retrouvé sa famille. Cet événement marque la fin d’une période de près de trois semaines de détention mystérieuse. Cependant, cette situation continue de susciter de nombreuses questions et inquiétudes.
Tout a commencé le 8 juin 2024, lorsque Yeri Bocoum a été enlevé par des hommes en civil à son domicile à Kati, au nord-ouest de Bamako. Cet enlèvement est survenu au lendemain d’une manifestation d’opposition qu’il avait été le seul journaliste à couvrir. Des témoins rapportent que des individus non identifiés l’ont emmené de force. Cela a créé une onde de choc au sein de la communauté journalistique et de ses proches.
Pendant sa détention, Yeri Bocoum a été maintenu dans des conditions obscures. Selon des informations recueillies par RFI, il était aux mains des services maliens de la Sécurité d’État. Cette détention, sans communication officielle sur les raisons ni les conditions, s’inscrit dans un contexte plus large de répression de la liberté d’expression au Mali. En effet, les journalistes et défenseurs des droits humains sont fréquemment la cible de menaces et d’intimidations.
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Mobilisation pour sa libération
L’enlèvement de Yeri Bocoum a déclenché une mobilisation rapide et intense. En réponse, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, en partenariat avec la FIDH et l’OMCT, a lancé un appel urgent pour sa libération. Ils ont souligné que ce type d’actes vise à restreindre la liberté d’expression. De plus, ces actes visent à intimider ceux qui osent dénoncer la mauvaise gouvernance et les conditions de vie difficiles au Mali. Ainsi, des manifestations et des appels à l’action ont eu lieu, tant au niveau national qu’international.
Un retour qui suscite des questions
La libération de Yeri Bocoum soulève de nombreuses questions sans réponse. Pourquoi a-t-il été enlevé et détenu ? Quels étaient les objectifs de ses ravisseurs ? Sa libération est-elle le fruit des pressions internationales ou d’autres facteurs inconnus ? Autant d’interrogations qui alimentent le débat public. De ce fait, elles suscitent une certaine inquiétude sur la liberté de la presse au Mali.
L’affaire Yeri Bocoum rappelle tragiquement la situation précaire des journalistes et des défenseurs des droits humains au Mali. Depuis 2023, les services de renseignement maliens ont multiplié les enlèvements et les détentions arbitraires. Cela inclut l’enlèvement de plusieurs autres journalistes et activistes.
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