Cette découverte spectaculaire rejoindra sans conteste les plus belles trouvailles archéologiques de l’année 2024. Dans la jungle d’Amérique du Sud, à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, une équipe de chercheurs vient de mettre au jour l’un des plus grands ensembles d’art rupestre au monde : plus de 1 000 motifs, dont des animaux gigantesques, gravés sur des falaises il y a peut-être plus de 2 000 ans par d’anciens peuples amérindiens, qui habitaient la région depuis au moins 9 200 ans !
Réparties en 157 groupes sur 70 kilomètres le long du fleuve Orénoque, ces gravures précolombiennes représentent, outre des personnages et des motifs géométriques, tout un bestiaire varié correspondant à la faune tropicale locale : vautours, singes, raies pastenagues, jaguars, crocodiles… Plus de 60 de ces pétroglyphes mesurent plus de dix mètres, à l’instar d’un mille-pattes géant. Mais la palme revient à un immense serpent de pas moins de 43 mètres de long !
Un moyen de marquer le territoire
Parmi les gravures retrouvées figurent sept serpents, dont le plus « petit » s’étend sur 16 mètres.
Ces œuvres énigmatiques sont d’autant plus étonnantes qu’elles ont été réalisées dans des endroits difficiles d’accès, très en hauteur, sur des falaises pratiquement verticales. Selon le chercheur britannique Philip Riris, coauteur de l’étude portant sur cette découverte, publiée le 4 juin dans la revue scientifique Antiquity (publication consacrée à l’archéologie, éditée par Cambridge University Press), ces motifs visibles de très loin (de 500 mètres à 1 kilomètre) auraient été destinés à délimiter les territoires et routes commerciales des communautés locales de l’époque, qui se trouvaient au moins au nombre de sept.
Le fameux serpent géant se trouve dans le quart supérieur d’une falaise de 200 mètres de haut. Parmi les gravures retrouvées figurent sept serpents, dont le plus « petit » s’étend sur 16 mètres. Des poteries vieilles de deux millénaires, ornées de motifs de serpents similaires, amènent les chercheurs à penser que ces pétroglyphes dateraient de la même période.
Des créatures au statut mythologique
Ces reptiles de taille impressionnante rappellent l’importance de ces créatures au venin redouté chez les peuples amérindiens. Ainsi, le peuple Orinoco associait les anacondas et les boas constricteurs à des mythes de création du monde, souligne Philip Riris. Depuis des millénaires, les serpents géants pullulent dans les mythologies du monde entier, du Mexique au Japon en passant par l’Inde ou l’Afrique. À ce jour, la plus grande représentation connue de cet animal à écailles reste un serpent de 411 mètres de long et vieux de 900 ans, déployé sur une colline californienne !
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