quels sont les symptômes ?

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Très généralement asymptomatique, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo peut tout de même provoquer des maladies sévères, voire mortelles. Explications.


© imv/Getty Images

– Les tiques sont responsables de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.

C’est désormais une certitude. Depuis la fin de l’année 2023, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est présente sur le territoire français. Détecté sur des tiques collectées dans des élevages de bovins du sud de la France, le virus n’a pas encore été transmis à l’homme. Mais prudence, car si la plupart des cas humains recensés à ce jour n’ont pas présenté de symptômes, il existe toutefois des risques. L’infection par le virus peut provoquer une maladie avec le risque de développer des formes mortelles (hémorragies multiples ou défaillance d’organes vitaux).

Le taux de létalité est évalué entre 30% (par l’Institut Pasteur) et 40% (Santé publique France). Endémique en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, le FHCC est aussi très présent en Espagne. La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est provoquée par un virus composé d’un ARN à simple brin, détaille l’Institut Pasteur. Les symptômes les plus courants, donc les moins graves, sont semblables à ceux de la grippe, à savoir de la fièvre, des vertiges, des raideurs ou des douleurs musculaires.

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Les tiques retrouvées dans le sud de la France

Les patients peuvent aussi être pris de vomissements, de nausées, de douleurs à la gorge ou de douleurs abdominales. Pire, au bout de deux à quatre jours, des symptômes de dépression peuvent même être rencontrés. Selon les cas, la durée d’incubation varie entre trois et sept jours, mais les guérisons des personnes infectées par le virus sont généralement constatées au bout de neuf à dix jours.

Les humains peuvent être contaminés par une piqûre de tique ou s’ils sont en contact avec un tissu infecté. Ces tiques sont celles du genre Hyalomma. Longues de 5 à 8 mm, elles possèdent des pattes bicolores et se caractérisent par leur prolongement pointu. Elles peuvent piquer de mars à juillet en France. On les retrouve généralement en Ardèche et dans la Drôme, car ces tiques recherchent un climat sec et chaud. Comme les symptômes se rapprochent de ceux de la grippe, il est souvent difficile de diagnostiquer une infection à la fièvre hémorragique de Crimée-Congo.

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Pas de vaccin contre la FHCC

Selon l’Institut Pasteur, il est nécessaire d’avoir recours à un test RT-PCR ou immunologique pour diagnostiquer l’infection. Pour traiter la FHCC, il n’existe à ce jour pas de vaccin, et si un médicament (la Ribavirine) a été proposé à une époque, son efficacité n’a pas été prouvée. Les tiques étant principalement présentes en forêt, les autorités sanitaires recommandent aux personnes faisant de la randonnée de porter des chaussures fermées et des vêtements couvrants. Pour rappel, il n’y a encore eu aucun cas humain en France, mais une douzaine depuis 2016 en Espagne. Les vétérinaires, les personnes travaillant dans les abattoirs ou les exploitants agricoles sont les plus à risque.

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