Depuis quelques jours, les voyageurs débarquant à l’aéroport International de Maya-Maya à Brazzaville en provenance de l’étranger, sont soumis à un exercice innovant de contrôle de police aux frontières, à l’aide d’un matériel de pointe flambant neuf, installé dans le hall au sortir de la passerelle aéroportuaire. Le passager y accompli lui-même les formalités de police au débarquement, comme dans les grands aéroports munis de portiques automatiques.
L’innovation est encore expérimentale, le temps pour les voyageurs, notamment les non habitués, d’appréhender les différents mécanismes de son utilisation.
Pour ce faire, les autorités du ministère de l’Intérieur ainsi que ceux de la gestion aéroportuaire ont installé à coté des machines, un écran qui passe en boucle une vidéo du mode d’utilisation de l’appareil.
Les différentes phases du processus de contrôle sont détaillées par des images indicatives.
Avant de se diriger vers la machine, le passager peut s’adonner à ce rapide cours visuel bilingue (français et anglais), avant de passer à la pratique et l’exercice est bien simple.
Pour ceux qui éprouvent des difficultés, des agents permettent d’aiguiller les passagers qui accomplissent leurs formalités de police.
Scannage du passeport, prise des empreintes, de la photo biométrique ainsi que des renseignements particuliers, l’action n’a rien d’un flicage, mais répond bel et bien aux prescrits de l’Association du Transport Aérien International, l’IATA.
Et le Congo qui entend faire de Maya-Maya un véritable hub international, se devait de se conformer à ces dispositions particulières.
Après avoir entré toutes les informations, une fois celles-ci validées, la machines délivre au passager un ticket qu’il remet ensuite au policier du contrôle des frontières qui n’a plus qu’à apposer sur son passeport le cachet d’entrée. Un gain de temps, mais surtout une fluidité dans le trafic aéroportuaire de gestion des passagers, bien souvent la cause des retards, surtout à l’embarquement.
D’ici à 2037, l’IATA prévoit 8,2 milliards de voyageurs aériens dans le monde. Pour relever ce défi, les gouvernements et les autorités aux frontières doivent déployer des solutions efficaces d’entrée et sortie du territoire de façon à réduire les temps d’attente liés aux contrôles et à permettre un flux quasi-ininterrompu aux frontières.
La solution de contrôles automatiques a été conçue pour répondre à ce besoin. Ses principales fonctions comprennent la lecture et l’authentification des documents de voyage, la vérification de l’identité des passagers, la détection des usurpations d’identité, la vérification de l’éligibilité des passagers et l’autorisation d’entrée et sortie d’un territoire.
Modulaire, cette solution s’adapte différents besoins des autorités aux frontières pour la gestion des voyageurs. EIles sont principalement utilisées dans un objectif de fluidification du parcours des passagers, lors de l’embarquement et pour l’accès à la sécurité côté piste, ainsi qu’aux contrôles liés à l’immigration. Cette solution multi-biométrique innovante de contrôles automatisés aux frontières pour les programmes d’entrée et sortie et de facilitation du parcours des passagers accroît la sécurité aux frontières aériennes, terrestres et maritimes. Elle fluidifie les contrôles et améliore l’expérience des passagers.
Pour l’Aéroport International de Maya-Maya, l’acquisition de ce matériel est une avancée notoire dans la fiabilité des contrôles qui du reste sont en réseau avec les autres aéroports de par le monde. Entendu que certains pays sont souvent retissant vis-à-vis des passagers embarqués dans des pays dits « pas sûrs » en matière de contrôles aéroportuaires.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
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