Cameroun : Ejara donne accès à l’écosystème de la finance numérique

Le développement des start-up de technologies financières en Afrique a offert des alternatives aux populations exclues des services financiers traditionnels. Grâce à ces solutions, elles peuvent épargner ou investir en fonction de leurs moyens.

Ejara est une solution fintech développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux services financiers grâce à son application mobile. La start-up, basée à Douala, a été fondée en 2020 par Nelly Chatue-Diop, Baptiste Andrieux et Tierno Tall. En 2022, elle a réussi un tour de financement de 8 millions $ pour démocratiser l’accès aux produits numériques d’investissement et d’épargne et soutenir sa croissance sur le continent.

« En Afrique, la plupart des gens n’ont pas le filet de sécurité qu’est le fonds de retraite et certains clients utilisent Ejara pour cela. Il y a des utilisateurs, des mères en particulier, qui utilisent la plateforme pour investir dans l’éducation universitaire de leurs enfants. Ensuite, nous avons une petite partie de la base de clients qui sont des grossistes et qui font beaucoup de volumes ; ils utilisent la crypto pour financer et acheter leurs marchandises à des fournisseurs étrangers via cette méthode », a indiqué Nelly Chatue-Diop.

L’application d’Ejara est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte pour accéder aux divers services de la jeune pousse. Entre autres, il est possible d’épargner des fonds et de gagner jusqu’à 5 % d’intérêt annuel ou encore d’acheter et de vendre les cryptomonnaies. Du bitcoin au tether, en passant par l’ethereum ou encore le Binance Coin, la fintech camerounaise offre aux populations africaines l’accès à ces cryptomonnaies.

Le système d’Ejara est basé sur la blockchain, ce qui garantit des transactions sécurisées. Aussi, la fintech a mis en place une passerelle qui permet à ses utilisateurs de recharger leur portefeuille numérique grâce au mobile money. Ainsi, avec 1 000 FCFA (environ 1,63 $), l’utilisateur peut commencer à épargner ou à investir sur la plateforme mobile de la jeune pousse camerounaise.

« La transparence et la sécurité intégrées de la blockchain, combinées à la popularité des services bancaires mobiles en Afrique, m’ont fait comprendre qu’une plateforme d’investissement mobile basée sur la blockchain était la clé de l’expansion de l’inclusion financière », a déclaré Nelly Chatue-Diop.

Adoni Conrad Quenum

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