Législatives: la ministre Dominique Faure rétropédale et retire sa candidature

Changement de cap. Dominique Faure, ministre du gouvernement d’Elisabeth Borne puis de Gabriel Attal, avait jusqu’ici maintenu sa candidature au deuxième tour des législatives dans la dixième circonscription de Haute-Garonne. Face à elle, Jacques Oberti, candidat du Nouveau Front populaire, arrivé en tête. (36,27%) devant le candidat du Rassemblement national (30,37%). Avec ses 28,99% des voix, Dominique Faure pouvait donc avoir un rôle clé dans l’issue du second tour en cas de désistement.

«Combat contre le RN». La Dépêche du Midi apprenait lundi 1er juillet que l’élue locale avait fait le choix de maintenir sa présence au second tour « après avoir concerté largement élus locaux, militants et citoyens ». Sans l’aval de l’Elysée ou de Matignon. Mardi 2 juillet, en fin de matinée, la donne a finalement changé. Dans un message posté sur X (ex-Twitter), Dominique Faure a finalement pris la décision de retirer sa candidature. Elle a expliqué que « le Président de la République et le Premier ministre m’ont demandé de retirer ma candidature au second tour ». « Je le fais aujourd’hui en responsabilité », a-t-elle confirmé.

« Le combat, particulièrement contre le RN, a toujours été ma boussole », s’est défendue la maire de Saint-Orens, expliquant que « continuer le combat, c’était aussi reconnaître et remercier le dévouement exceptionnel de tous ceux qui m’ont aidé pendant la campagne ». La veille, elle expliquait son maintien par une volonté de proposer une alternative au « choix des deux extrêmes ». Mais « jouer collectif c’est dans ma nature. Je ne prends pas cette décision à contrecœur », a-t-elle conclu au micro de France Bleu Occitanie.

Elle a tout de même estimé ne pas être « certaine que [cette décision] soit la meilleure, mais je n’étais pas non plus certaine que celle que j’avais prise hier soit la meilleure ». L’ensemble des 22 910 électeurs qui ont donné leur voix devraient donc se tourner vers le candidat du Nouveau Front populaire. Emmanuel Macron avait appelé, le soir des élections législatives, à un rassemblement « démocrate et républicain » face au RN, et donc au désistement des candidats qui, en troisième position, n’avaient aucune chance de l’emporter et risquaient, à l’inverse, de paver la voie de la victoire aux candidats du Rassemblement national.


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