Au cours de son voyage au Soudan du Sud à l’occasion du premier anniversaire de la visite apostolique du Pape François dans ce pays d’Afrique orientale, le cardinal Michael Czerny, préfet du dicastère pour le Service du développement humain intégral, a célébré une messe à Juba dimanche 4 février. Dans son homélie, le cardinal a apporté les salutations et la proximité du Saint-Père et a relancé son message de paix pour la plus jeune nation du monde.
Benedetta Capelli – Cité du Vatican
Paix, réconciliation et espérance, tels sont les mots sur lesquels le cardinal Michael Czerny a insisté dans son homélie, lors de la messe célébrée dimanche 4 février dans la cathédrale Sainte-Thérèse de Juba. Le préfet du dicastère pour le Service du développement humain intégral a effectué une visite au Soudan du Sud, à l’occasion du premier anniversaire du pèlerinage œcuménique pour la paix effectué par le Pape, en compagnie du primat de l’Église anglicane et archevêque de Canterbury, Justin Welby, et du modérateur général de l’Église presbytérienne écossaise, Iain Greenshields.
Le cardinal, qui avoue se sentir chez lui parmi le peuple soudanais, apporte «l’affection, la solidarité et les prières du Saint-Père», lequel a à cœur le sort de ce jeune pays qui lutte sur le chemin de la réconciliation. «Ma visite en son nom est un autre signe de la solidarité de toute l’Église dans votre lutte pour la paix. Cher peuple de Dieu, puisque peu de choses ont changé ou se sont améliorées depuis l’année dernière, je renouvelle le message du Saint-Père aux autorités civiles et aux diplomates à Juba», a-t-il ajouté.
Un message d’une grande pertinence
Le préfet du dicastère du Saint-Siège, en visite jusqu’au 9 février, a relancé l’appel pressant du Saint-Père à changer de cap pour construire la paix. «Assez de sang versé, de conflits, de violence et de récriminations mutuelles sur les responsables, assez de laisser vos peuples assoiffés de paix. Finie la destruction: il est temps de construire! Laissez derrière vous le temps de la guerre et laissez naître un temps de paix».
Le cardinal Czerny a poursuivi, citant encore les propos tenus par François il y a un an, appelant à tourner la page «pour une transformation urgente et nécessaire» et invitant les dirigeants politiques à «garantir la fourniture de services sociaux de base; assurer une bonne gouvernance et une gestion adéquate des ressources publiques; mettre fin à la violence généralisée dans les communautés; promouvoir la coexistence pacifique par la guérison, le pardon et la réconciliation; promouvoir le développement humain; ouvrir la voie politique et civique à la paix et à la réconciliation; promouvoir les droits de l’homme et l’égalité entre les hommes et les femmes; promouvoir le développement humain; ouvrir des espaces politiques et civiques et assurer la participation de tous, en particulier des jeunes et des femmes; respecter la dignité et les droits humains des populations vulnérables, en particulier des réfugiés, des personnes déplacées à l’intérieur du pays, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées; et prendre soin de notre maison commune, la planète Terre».
Luttons pour la paix
Enfin, le préfet du dicastère pour le Service du développement humain intégral a souligné l’invitation du Pape, adressée à tous, car «le moment est venu de ne plus se laisser emporter par les eaux contaminées de la haine, du tribalisme, du régionalisme et des différences ethniques», mais de générer des changements qui soient «des sources fraîches et vivifiantes». Le cardinal a aussi rappelé que de nombreux acteurs, dont l’Église, travaillent à la réconciliation, prient et luttent pour la paix.
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