Les États-Unis se félicitent de la trêve humanitaire au Congo, selon la Maison Blanche

Les États-Unis se sont félicités de l’instauration d’une trêve humanitaire de deux semaines dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré jeudi la Maison Blanche, alors que de violents combats opposent les troupes gouvernementales aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Les combats dans la province du Nord-Kivu ont fait fuir plus de 1,7 million de personnes, portant le nombre de personnes déplacées au Congo par de multiples conflits à un chiffre record de 7,2 millions, selon les estimations des Nations Unies.

La trêve, qui a débuté vendredi à minuit heure locale et qui se prolongera jusqu’au 19 juillet, couvre les zones où le conflit affecte le plus les populations civiles, a déclaré la Maison Blanche.

« La récente intensification des combats dans le Nord-Kivu a empêché les travailleurs humanitaires d’atteindre des centaines de milliers de personnes déplacées dans la région de Kanyabayonga et a fait fuir plus de 100 000 personnes de leur domicile », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité, dans un communiqué.

Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à la trêve « afin d’alléger les souffrances des populations vulnérables et de créer les conditions d’une désescalade plus large des tensions dans l’est de la RDC », a déclaré Mme Watson.

Les États-Unis appellent toutes les parties à respecter la trêve.

Le Nord-Kivu est aux prises avec l’insurrection du M23 depuis plus de deux ans, ainsi qu’avec d’autres milices. Le Congo, les Nations unies et les puissances occidentales ont accusé à plusieurs reprises le Rwanda de soutenir le M23 avec ses propres troupes et armes, ce qu’il nie.

Le Rwanda accuse le Congo de financer et de combattre aux côtés d’un groupe rebelle hutu, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui a attaqué des Tutsis dans les deux pays.

Le M23 affirme qu’il se bat pour protéger les Tutsis contre des rivaux comme les FDLR, qui comptent dans leurs rangs des extrémistes hutus ayant fui vers le Congo après avoir participé au génocide de 1994 visant les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.


Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.