Le bilan est lourd. Au moins 39 personnes sont décédées et 53 autres ont été blessées, lors de violents affrontements, qui se sont déroulés mercredi dans le Soudan du Sud, entre deux groupes d’éleveurs habitant dans des Etats voisins.
Si la « violence s’est atténuée » depuis, des « affrontements mineurs » ont toutefois été rapportés dans « des zones marécageuses inaccessibles » indique un communiqué du ministère de l’Information de l’Etat du Warrap. Les causes semblent multiples. Dans ce pays, soumis des phénomènes météorologiques extrêmes comme la sécheresse ou les inondations, les éleveurs se disputent régulièrement l’accès aux ressources à savoir l’eau ou les pâturages. Les vols de bétail sont également fréquents.
Deux ethnies qui s’opposent
Conséquence, à chaque saison sèche, les conflits entre éleveurs du comté de Tonj (Etat du Warrap) et de Rumbek Nord (Etat des Lacs) sont devenus récurrents, indique le major Elijah Mabor Makuac. A cela viennent s’ajouter les violences à caractère politico-ethniques qui mine le plus jeune pays du monde, ayant obtenu son indépendance en 2011.
Le Soudan du Sud a ensuite sombré dans une guerre civile opposant les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir, qui a fait près de 400.000 morts et des millions de déplacés entre 2013 et 2018.
Un accord de paix signé en 2018 prévoit le principe d’un partage du pouvoir au sein d’un gouvernement d’union nationale. Mais il reste largement inappliqué, en raison des querelles persistantes entre les deux rivaux, laissant le pays en proie à la violence, l’instabilité et la pauvreté.
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