« Entre un adversaire politique et un ennemi de la France, je préfère voter pour un adversaire politique », justifie Nadine Morano, qui votera Divers gauche pour le second tour

L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy votera pour Dominique Potier dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle pour ne pas donner sa voix à « un antisémite ».


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Elle refuse de donner sa voix à Louis-Joseph Pecher, candidat LR-RN accusé d'antisémitisme (SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP)

L’eurodéputée Les Républicains Nadine Morano a annoncé jeudi 4 juillet qu’elle votera pour le divers gauche Dominique Potier dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle dimanche 7 juillet car elle refuse de donner sa voix à Louis-Joseph Pecher, accusé d’antisémitisme. « Pour moi, les antisémites sont des ennemis de la République et de la France, donc le choix est clair entre un adversaire politique et un ennemi de la France, je préfère voter pour un adversaire politique », justifie-t-elle sur franceinfo. 

« Plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, utilisés sous pseudo qui lui seraient attribués, comptent des propos antisémites, homophobes et orduriers », avait expliqué Eric Ciotti à propos de Joseph Pecher. L’investiture LR-RN a donc été retirée au candidat, qui continue pourtant de la revendiquer, une « usurpation » selon Nadine Morano. 

« Je ne veux pas voir un antisémite à l’Assemblée », explique-t-elle, « il faut faire attention à qui on investit ». Selon elle, la 5ème circonscription de Moselle est face à un « choix assez catastrophique » avec la qualification de Joseph Pecher, accusé de « propos antisémites, homophobes et orduriers ». « Je lutte et lutterais toujours contre l’antisémitisme, c’est un barrage absolu, c’est non et c’est jamais », martèle l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui ajoute que le candidat a par ailleurs été « parachuté » dans la circonscription. 

En face, elle a « un candidat PS, agriculteur, qui n’est pas soutenu par LFI, il a rejeté la NUPES et condamné le Hamas comme groupe terroriste, c’est un parlementaire que je combats pour ses idées, mais c’est un adversaire politique ». « Dans une autre configuration, si j’avais été contrainte d’avoir un candidat de gauche NFP, et un candidat qui se réclame d’une investiture qu’il n’a pas, j’aurais voté blanc », concède-t-elle. 


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