Mali : lancement du Projet de sécurité sanitaire de la restauration de rue | APAnews

Mis en œuvre au Burkina Faso et au Sénégal, le projet de sécurité sanitaire visant à lutter contre la pauvreté et la faim a été lancé au Mali avec le soutien de la FAO et du Grand-Duché de Luxembourg.

Le jeudi 4 juillet, Bamako a accueilli le lancement de l’atelier de diagnostic de la restauration de rue et l’élaboration des documents de référence. Ce projet, soutenu par l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation (FAO) et financé par le Grand-Duché de Luxembourg, vise à améliorer la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Il s’inscrit dans une démarche globale pour lutter contre la pauvreté et la faim en se concentrant sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 91 millions de personnes en Afrique tombent malades chaque année à cause de maladies d’origine alimentaire, entraînant 137 000 décès. La restauration de rue, omniprésente dans les grandes villes africaines, joue un rôle important en fournissant des repas prêts à consommer aux travailleurs. Le projet vise à renforcer la capacité de réponse aux urgences sanitaires liées aux aliments et à améliorer la qualité de ces repas de rue.

Dr. Diarra Dioumé Cissé, représentant l’Institut national de santé publique, a exprimé sa satisfaction de voir le Mali rejoindre ce projet après le Burkina Faso et le Sénégal. « Nous avons mis en œuvre ce projet en impliquant tous les acteurs de la restauration et des services techniques », a-t-elle déclaré. Elle a également souligné l’importance de ce projet pour le Mali en raison de ses problèmes de restauration.

Dr Abdoulaye Aziz Kossibo, de la FAO, a expliqué que l’urbanisation rapide et la croissance démographique augmentent la demande de nourriture, rendant la restauration de rue essentielle pour de nombreux travailleurs. Mamadou Ndiaye, expert en sécurité sanitaire des aliments, a souligné l’urgence d’améliorer la qualité sanitaire des aliments de rue, rappelant que la région africaine supporte un tiers de la charge mondiale des maladies d’origine alimentaire.

Les objectifs du projet incluent la production de documents de référence pour guider les opérateurs de la restauration de rue et les inspecteurs sanitaires. M. Ndiaye a insisté sur la nécessité de former les vendeurs de rue, de mettre en place des régulations strictes et d’assurer un suivi rigoureux. La collaboration entre tous les acteurs du secteur alimentaire est cruciale pour le succès de ce projet.

L’atelier a réuni des représentants de structures publiques, privées et non gouvernementales, ainsi que des organisateurs de la restauration de rue. Les résultats attendus incluent la présentation du projet à toutes les parties prenantes, la validation des définitions et méthodologies, et l’engagement des acteurs à une mise en œuvre efficace.

MD/ac/APA

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