Plusieurs médias étrangers, principalement français, ont été suspendus de manière temporaire ou définitive depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en octobre 2022.
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Le Burkina Faso accuse TV5 Monde d’avoir diffusé des « propos tendancieux frisant la désinformation ». Les autorités du pays ont annoncé, mardi 18 juin, la suspension pour six mois de la chaîne francophone. Celle-ci est également condamnée à une amende de 50 millions de francs CFA (environ 76 000 euros), explique le Conseil supérieur de la communication (CSC), après une émission abordant la situation sécuritaire dans le pays. L’armée a démenti des « rumeurs » de « mutinerie » dans des casernes, une semaine après une attaque jihadiste meurtrière.
Le CSC met en cause une édition du journal du 17 juin qui avait « pour invité Newton Ahmed Barry », un journaliste et ancien président de la commission électorale du Burkina Faso entre 2014 et 2021, critique du régime militaire actuellement au pouvoir. Le CSC affirme avoir « relevé des insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis par les autorités de la transition, les forces de défense et de sécurité et les populations dans l’élan de reconquête du territoire national ».
TV5 Monde avait déjà été suspendue pour deux semaines le 28 avril, pour avoir diffusé un rapport de l’ONG Human Rights Watch accusant l’armée « d’exactions » contre des civils. Son site internet ainsi que six sites d’informations avaient été suspendus pour les mêmes raisons « jusqu’à nouvel ordre ». Plusieurs médias étrangers – principalement français – ont été suspendus de manière temporaire ou définitive depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en octobre 2022.
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