Bassirou Diomaye Faye, le président sénégalais a mis fin à un contrat de 700 millions d’euros avec le groupe saoudien Acwa Power, signé juste avant le départ de Macky Sall.
Ce contrat visait à construire et exploiter une usine de dessalement d’eau de mer près du Lac rose, à l’est de Dakar.
L’usine, d’une capacité de 400 000 m³ d’eau par jour, devait répondre à l’augmentation de la demande en eau dans la capitale, une ville où la croissance démographique et économique crée des besoins sans cesse croissants.
Cependant, le ministre de l’Eau, Cheikh Tidiane Dièye, a clairement indiqué que ce projet ne correspondait pas aux objectifs stratégiques du nouveau gouvernement.
Selon lui, les termes du contrat ne favorisent pas les intérêts du Sénégal, et les impacts environnementaux ainsi que les coûts à long terme n’ont pas été suffisamment pris en compte.
En outre, le gouvernement devait s’engager à acheter l’eau produite à un prix potentiellement élevé, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la viabilité financière du projet.
La décision de ne pas poursuivre ce projet a été justifiée par l’absence de certaines études environnementales préalables et par le risque d’une augmentation du prix de l’eau due à la technologie utilisée.
De plus, Bassirou Diomaye Faye estime que le contrat pourrait entraîner des coûts prohibitifs à court terme sans résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau à long terme.
Actuellement, les juristes de l’État examinent les conséquences juridiques de cette annulation, notamment parce que la construction de l’usine n’avait pas encore débuté, ce qui pourrait minimiser les préjudices.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de revoir les engagements pris par l’ancien régime, affichant ainsi un engagement ferme envers une gestion plus transparente et équitable des ressources nationales.
Le gouvernement de Faye continue de scruter d’autres accords similaires, réaffirmant son engagement à ne pas se précipiter dans des projets coûteux sans une évaluation complète de leur impact sur le pays.
La révocation de ce contrat symbolise un changement profond dans la gestion des affaires publiques au Sénégal, où la nouvelle direction promet de remettre les intérêts sénégalais au cœur de ses priorités.
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