La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné l’intention du Mali, du Niger et du Burkina Faso d’abandonner le bloc régional et de former la Confédération des États du Sahel, dénonçant le risque pour la région d’une aggravation de la sécurité et de sa plus grande fragilité. Lors du sommet de la Cedeao tenu hier à Abuja, la capitale nigériane, pour faire le point sur la situation, le président de la commission de la Cedeao, Omar Touray, a déclaré que la liberté de circulation et un marché commun de 400 millions de personnes étaient quelques-uns des principaux avantages de la Cedeao, un bloc régional qui existe depuis près de 50 ans et qui serait en danger si les trois pays sahéliens se retiraient. Parmi les risques figure notamment la suspension du financement de projets économiques de plus de 500 millions de dollars au Burkina Faso, au Mali et au Niger. « Compte tenu de ces avantages, il est évident que la désintégration (du bloc) non seulement perturbera la liberté de mouvement et d’installation des personnes, mais aggravera également l’insécurité dans la région », a-t-il déclaré. Les dirigeants de la Cedeao se sont réunis au Nigeria pour discuter des implications du traité de l’Alliance des États du Sahel, dont les juntes ont pris le pouvoir lors d’une série de coups d’État entre 2020 et 2023 et ont rompu les liens militaires et diplomatiques avec les alliés régionaux et les puissances occidentales.
Les juntes militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont annoncé samedi la création de la Confédération des États du Sahel, soulignant leur détermination à quitter la Cedeao. Les signataires « ont décidé de faire un pas vers une plus grande intégration », lit-on dans une note commune annonçant la signature du traité instituant la Confédération. Le document a été signé par le leader de la transition nigériane Omar Abdourahamane Tchiani, le président de transition du Burkina Faso Ibrahim Traoré et son homologue malien Assimi Goita. La réunion s’est tenue à la veille du sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les trois pays ont annoncé leur retrait en janvier. En septembre dernier, les trois pays – dont les juntes putschistes ont rompu les liens avec la France et l’Occident en se positionnant dans la sphère d’influence russe – ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative militaire mais aussi diplomatique, qui entend garantir l’indépendance du pays. trois pays auprès des instances régionales ou internationales. Par la suite, les ministres des Affaires étrangères des trois pays, réunis à Bamako, ont donné forme complète à cette coalition, lui conférant une dimension politique et diplomatique. Les dirigeants ont nommé aujourd’hui Assimi Goita à la présidence de l’Alliance des États du Sahel pour une période d’un an. « Je voudrais réitérer notre ferme intention de faire de l’AES un modèle de coopération régionale, de solidarité pour le développement, mais aussi un modèle d’intégration sous-régionale, en hommage aux principes de la Charte Liptako-Gourma », a déclaré Goita citant l’acte fondateur de l’Aes.
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