M. SALVA KIIR MAYARDIT, Président du Soudan du Sud, a indiqué que son pays était attaché au multilatéralisme et à la coopération internationale, qui selon lui sont les meilleurs moyens d’atteindre des objectifs et aspirations communs. Il a insisté sur la nécessité de rétablir la confiance et la solidarité sur la base de l’égalité souveraine de tous les États pour relever les défis du développement. Le Soudan du Sud, a-t-il expliqué, a à cette fin élaboré un plan prévoyant sept cibles pour atteindre les ODD, dans lequel l’éducation est clef.
Le Président a cité quelques exemples des progrès réalisés dans ce domaine par son pays, notamment l’inclusion dans la Constitution de l’accès garanti à l’éducation gratuite, l’éducation étant prévue comme un droit humain de chaque enfant. Il a également rappelé qu’une loi avait été votée pour interdire le mariage des enfants et permettre aux filles de recevoir une éducation au même titre que les garçons. Il a enfin expliqué que son pays avait revalorisé les salaires des enseignants pour leur permettre de « joindre les deux bouts ». Concernant les soins de santé, autre ODD prioritaire, M. Kiir a souligné que son pays fait le nécessaire pour que le système de santé permette à tous d’accéder à des soins de bon niveau, à des prix abordables.
Concernant les changements climatiques, il a indiqué vouloir promouvoir non seulement l’utilisation durable des terres mais aussi la production d’énergies renouvelables, en coopérant avec ses partenaires internationaux. Il a jugé juste, dès lors, d’appeler les pays développés à diminuer leurs propres émissions de 45% et à s’engager davantage pour soutenir les pays en développement, notamment par le biais du fonds pour les pertes et dommages. À ce titre, il a estimé que le Sommet africain sur le climat, qui s’est tenu début septembre à Nairobi au Kenya, avait représenté un tremplin pour raviver la solidarité et mettre en œuvre le Programme 2030.
Le Président a reconnu que le Soudan du Sud avait connu des « difficultés depuis 2013 » mais que le pays avait tourné la page en signant l’Accord de paix revitalisé de 2018, lui permettant désormais de se consacrer à sa stratégie de développement, de consolider la paix et de stabiliser son économie. Plusieurs dispositions de cet accord de paix doivent encore être mises en œuvre, a-t-il indiqué, notamment des élections transparentes, libres et régulières en 2024. À ce titre, il a insisté sur le dialogue renoué avec la société civile et l’opposition pour s’assurer que le processus de paix soit « aux mains des citoyens ». Il a aussi lancé un appel aux Nations Unies pour que soit levé l’embargo sur les armes qui vise le Soudan du Sud, un embargo qui a jusqu’à présent entravé la mise en œuvre des modalités de sécurité nécessaires à l’organisation de ces élections.
Évoquant en conclusion le conflit au Soudan voisin, il a indiqué que l’afflux de réfugiés soudanais et de rapatriés du Soudan du Sud avait mis à rude épreuve les communautés sud-soudanaises. Il a donc demandé à la communauté internationale, dans l’attente d’une stabilisation de la situation dans ce pays, de mettre à disposition des ressources et un soutien durable pour aider les réfugiés et déplacés au Soudan du Sud.
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