L’ancien ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, figure de l’opposition malienne, se retrouve à son tour sous les feux de la justice. Après avoir échappé une première fois à l’inculpation grâce à son statut d’avocat, il est désormais sous mandat de dépôt depuis ce 8 juillet 2024.
Il rejoint ainsi dix autres dirigeants d’opposition.
Contexte de l’inculpation et les charges contre Bathily
Une arrestation controversée
Les avocats de Bathily et d’autres figures politiques ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme une manipulation de la justice. Maître Hyacinthe Koné, représentant de la défense, a vivement critiqué les modalités de l’arrestation. Il a souligné qu’elle s’est déroulée sans mandat dans une résidence privée. Il a aussi contesté la validité du décret suspendant les activités politiques, affirmant qu’il enfreint la Constitution du Mali.
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La procédure spécifique pour les avocats
Bathily, en tant qu’avocat, avait d’abord évité l’inculpation grâce à l’article 6 du règlement de l’UEMOA. Cet article accorde aux avocats l’immunité pour leurs paroles et écrits professionnels. Ils ne peuvent être arrêtés ou détenus sans l’autorisation du procureur général ou du président de la chambre d’accusation, après consultation du Bâtonnier.
Le transfert à la prison de Dioïla
Mohamed Ali Bathily doit être transféré de la Maison centrale d’arrêt de Bamako à la prison de Dioïla. Située à 160 kilomètres de la capitale, cette prison accueille déjà une partie de ses camarades détenus.
Son inculpation survient dans un contexte de tension politique au Mali. Les autorités de transition visent à maintenir l’ordre et prévenir toute déstabilisation. L’arrestation de figures de l’opposition, comme Bathily, interroge sur la liberté d’expression et les droits politiques dans le pays.
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