Ariane 6 est prête à décoller depuis la Guyane française ce mardi soir.Elle ne s’élance pas à vide lors ce vol inaugural.On vous explique ce qu’elle emporte à son bord.
Après de longs mois d’attente avec la mise en retraite d’Ariane 5, l’Europe redécolle. Enfin. Ariane 6 doit s’élancer pour la première fois de son pas de tir ce mardi 9 juillet depuis le Port spatial de l’Europe à Kourou (Guyane française), d’où aucune fusée n’a décollé depuis un an. Ce lancement, qui intervient avec quatre ans de retard, doit marquer le retour de l’Europe sur la scène spatiale, après une succession de déconvenues. Douze pays ont participé à la fabrication de ce lanceur lourd conçu pour tenir tête à l’entreprise spatiale d’Elon Musk.
Pour son premier vol, Ariane 6 emportera dix-sept « voyageurs » à son bord. L’Agence spatiale européenne (Esa) a sélectionné en collaboration avec Arianegroup quatre expérimentations scientifiques, allant d’une balise de radiofréquence grecque de 150 grammes à une charge française de 12 kilos destinées à tester une théorie sur le rayonnement électromagnétique. La fusée emportera également sept petits satellites, allant de 1,3 à 26 kilos, développés par des universités portugaise, espagnole ou allemande, des start-up slovaque ou française.
Deux capsules de rentrée atmosphériques
Deux capsules de rentrée atmosphériques, qui doivent préparer le cargo de fret spatial voulu par les Européens pour ravitailler les stations spatiales, font aussi partie du voyage. Contrairement à la fusée Falcon 9 de SpaceX, son équivalent côté américain, le lanceur lourd européen n’est pas réutilisable. Plus polyvalente, Ariane 6 pourra aussi bien placer des satellites en orbite géostationnaire, à 36.000 kilomètres d’altitude, comme Ariane 5, que mettre en orbite des constellations à quelques centaines de kilomètres de la Terre. Après les essais au sol, ce vol inaugural doit justement en faire la démonstration.
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En cas de succès, un premier vol commercial devrait avoir lieu avant la fin de l’année, six en 2025 et huit l’année suivante. Vingt-huit missions, au total, figurent d’ores et déjà dans son carnet de vol. « On a un carnet de commandes qui est plein. Il va falloir maintenant faire tout ce qu’il faut pour que les lancements se passent bien et vite. Et qu’on est la cadence prévue et annoncée de douze lancements par an pour rattraper ce retard et rester dans la course« , souligne Marie-Ange Sanguy, rédactrice en chef du magazine Espace et Exploration, dans la vidéo du JT de TF1 à voir en tête de cet article.
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