Espagne : le Haut-Aragon, le paradis du canyoning et des sports d’eaux vives

Cet espace est connu comme la Mecque du canyoning parmi ses « barrancos » (torrents) certains sont très connus, comme les « Oscuros de Balced », celui de « Gorgas Negras », à « Bara », la célèbre « Peonera Inferior » de Bierge, l’incontournable « Mascún Superior » de Rodellar et celui de la Formiga. La Sierra permet aussi se détendre et de jouir des piscines naturelles aux eaux cristallines dans les zones de bain (Salto de Bierge) ou de piscines d’eau salée (à Salinar de Naval)..

C’est l’accumulation d’émotions et de sensations qui vous fera vivre une expérience unique et inoubliable, toujours accompagné par des guides professionnels de la région, car personne ne connaît mieux qu’eux les rivières dans leurs différentes étapes, comme le dit l’Association des entrepreneurs de la Sierra de Guara.

Pour pratiquer le canyoning, il est essentiel de planifier à l’avance, de s’informer des conditions du moment et de la météo et de s’équiper correctement pour garantir une expérience sécurisée.

Eaux vives et sensations

La province de Huesca offre aussi une expérience inégalable pour les passionnés des activités aquatiques comme le « Reino de los Mallos », qui comprend des localités comme Murillo de Gállego, Agüero et Riglos, qui est un véritable trésor naturel, et la zone de la rivière Ésera, à Campo, ses villages pittoresques sont entourés par d’imposantes formations rocheuses et de paysages qui coupent le souffle à ceux qui les visitent.

Les activités les plus remarquables sont le rafting, qui permet de naviguer sur les rapides de la rivière Gállego : une expérience qui allie excitation et travail d’équipe. “Durant 8 kilomètres on profitera des rapides, des vagues et de l’adrénaline d’une expérience parfaite pour tous les âges”, explique l’entreprise UR Pirineos. Descendre les rivières en kayak permet de jouir de l’environnement proche un rythme plus calme. C’est une activité parfaite pour les débutants comme pour les expérimentés. Alliant l’émotion et l’adrénaline des rapides avec la beauté de l’environnement et sa tranquillité.

Essentiel à l’économie

L’activité « Yel hidrospeed » consiste à descendre les rapides à l’aide d’une petite planche flottante et de palmes, offrant un rapport encore plus direct avec la puissance de l’eau. À tout cela s’ajoute le gymkhana aquatique qui permet d’entrer et de sortir des courants.

Le tourisme d’eaux vives dans la province de Huesca, particulièrement aux environs du « Reino de los Mallos », est une ressource vitale de revenus pour la région. Les entreprises d’activités d’aventure, les hébergements ruraux, les restaurants et autres entreprises locales bénéficient directement de l’afflux de visiteurs. Dans la province de Huesca est bien plus qu’une activité récréative ; une source de prospérité économique et le promoteur du développement durable.

Le canyoning dans la Sierra de Guara, une invention française

On le sait peu, mais ce sont des Français, notamment Béarnais et Bigourdans, qui furent les pionniers des barrancos de la Sierra de Guara. Lucien Briet fut un photographe et explorateur français né en 1860 à Toulouse, il publia en 1905 « Voyage au canyon de Mascún » qui a sans doute servi de point d’ancrage à des compatriotes de plus en plus nombreux dans ce territoire.
Au milieu du XX° siècle apparaît dan s « Sierra de Guara » le patronyme qui a tout changé : Minvielle, en l’occurrence le Dr Paul Minvielle, un Béarnais qui a transmis à son fils Pierre, décédé en 2018, sa passion pour ces terres et ces eaux. Il peut considérer qu’il a donné le coup d’envoi de l’engouement touristique pour la Sierra Guara. Il est venu ici pour la première fois en 1950 et a encore pu bénéficier d’un hommage bien mérité en 2016, à l’occasion du 25^e anniversaire de la création du parc naturel de la Sierra et des canyons de Guara. A Rodellar, la petite église borde en effet la petite place Pierre Minvielle qui vient rappeler l’événement.
Les premiers guides à s’aventurer dans les canyons et ravins de Guara étaient également français. C’est le cas de Christian Abadie, qui a guidé des centaines de ses compatriotes qui ont redécouvert, avant les Espagnols eux-mêmes, ce territoire rural et peu peuplé, plein de merveilles naturelles et ethnographiques. Quant aux pyrénéistes, l’autre pilier du développement touristique de la région, il convient de mentionner Esteban de Pablo, le premier à avoir escaladé la « Cuca Bellosta », ouvrant la voie à de nombreux grimpeurs qui considèrent Rodellar comme un haut lieu de l’escalade dans le monde.