Conscience professionnelle oblige, mais également animé par le secret espoir de voir enfin du spectacle, on a tout de même regardé mardi soir, comme plus de 16 millions de Français. Et on ne l’a pas regretté !
DD est resté fidèle au schéma tactique le plus adapté aux tournois de sixte de notre jeunesse.
Certes, l’équipe de France a été conforme à son image, cultivant tout de même le paradoxe d’inscrire son premier but dans le jeu du tournoi le jour de son élimination.
Pour le reste, DD est resté fidèle au schéma tactique le plus adapté aux tournois de sixte de notre jeunesse : un bon gardien qui en impose, un gros rideau défensif placé plutôt bas, et à chaque récupération, une belle sacoche loin devant à destination du sprinteur-buteur maison et arme fatale.
Les Bleus en comptaient trois face à l’Espagne : Mbappé, Dembélé et Kolo Muani. En y ajoutant Coman, sur le banc, il y a de quoi faire un beau 4X100 pour les JO de Paris.
C’est largement suffisant pour garnir le coffre de jambons de pays et de bouteilles de vin un dimanche de printemps, mais c’est un peu court pour gagner l’Euro cette année, ou ne serait-ce qu’atteindre la finale.
Il faut autre chose. Du toucher de balle, de la technique en mouvement, de la qualité de dribble et de la précision dans les passes et les frappes. Sans oublier le talent d’un Lamine Yamal, 16 ans et l’appareil dentaire qui va avec, biberonné au berceau de la Masia du Barça.
C’est tout ce qui caractérise cette équipe d’Espagne, ancrée sur ses principes et ceux qui en ont fait, autour de Xavi et Iniesta, un magnifique champion du monde et double champion d’Europe au carrefour des années 2010.
Alors quitte à passer pour de mauvais Français, réjouissons-nous plutôt de la bonne nouvelle : le football peut encore être un joli spectacle et un agréable antidépresseur.
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