Dominique Voynet élue députée : la fossoyeuse du nucléaire est de retour !

La composition du groupe NFP ne finit pas de faire polémique. Entre les nouveaux entrants comme le fiché S Raphaël Arnault, le soutien à  l’imam Iquioussen Aly Diouara et les vieux briscards de retour comme François Hollande, il y en a pour tous les goûts…  Dans cette catégorie, on assiste au grand retour de Dominique Voynet ! Dire que son élection ne ravit pas tout le monde relève de l’euphémisme. Et pour cause, ses – nombreux – détracteurs voient en elle l’une des principales responsables de l’affaiblissement du nucléaire français et donc de notre souveraineté énergétique. En cause, un extrait largement diffusé sur les réseaux sociaux provenant du compte X Documentaire et Vérité, qui se veut « une vigie de l’actu énergétique ». On peut notamment voir Madame Voynet se vanter, toute sourire, d’avoir obtenu que le nucléaire ne soit pas retenu au titre des mécanismes du développement propre et d’avoir fait gagner des milliards à son pays avec l’arrêt du réacteur Superphénix.

Trente ans d’avance technologique partis en fumée

BV a interrogé l’expert en politique énergétique Fabien Bouglé. Si, à ses yeux, l’exclusion du nucléaire des mécanismes du développement propre est grave en soi, la véritable faute de Madame Voynet, c’est d’abord le gaspillage financier. Contrairement à ce qu’elle prétendait à l’époque, « l‘arrêt de Superphénix a coûté des dizaines de milliard d’euro à la France, précise M. Bouglé. D’autant plus que nous avions trente ans d’avance sur le monde dans ce domaine à l’époque ! A son retour à l’Assemblée nationale, madame Voynet devrait se cacher ! ». Initialement prévu pour incinérer les déchets des centrales à eau, il fut découvert que Superphénix pouvait produire énormément d’électricité. Le réacteur fut alors reconverti en centre de recherche sur les réacteurs de IVe génération. Ces réacteurs sont dits « surgénérateurs » : ils permettent de produire plus de plutonium qu’ils n’en consomment. Sans l’arrêt de Superphénix, notre pays pourrait aujourd’hui en posséder plusieurs, lui assurant sur le très long terme une énergie très peu onéreuse. De plus, le nucléaire serait une énergie presque 100% verte puisque son principal problème est précisément la gestion des déchets… Ainsi, plutôt que d’utiliser l’argument des déchets pour demander la sortie du nucléaire, les écologistes devraient sans doute demander la reprise de la recherche sur les réacteurs de IVe génération…

L’ombre allemande

La solidarité européenne est un mythe, l’opposition franco-allemande sur le dossier du nucléaire le démontre bien. L’école de guerre économique avait publié plusieurs rapports sur le sujet. On apprend notamment dans l’un d’eux le rôle de la fondation Heinrich Böll, un lobby anti-nucléaire radical sous perfusion de subventions du gouvernement fédéral allemand et proche… des écologistes français. Le vice-président de la fondation avait été invité par EELV plusieurs fois afin de s’exprimer contre l’industrie nucléaire française. Le rapport résumait ainsi la chose : « Il est ici particulièrement intéressant de constater que la fondation Heinrich Böll, une structure financée par une puissance étrangère, est considérée, par le principal parti écologiste français, comme le fer de lance de l’opposition au nucléaire ».

Mais pourquoi l’Allemagne voudrait-elle nuire au nucléaire français ? Là-dessus, Henri Proglio, ancien patron d’EDF, pense avoir la réponse. Le nucléaire français permet à notre pays d’avoir une énergie peu onéreuse et donc à notre industrie d’être compétitive. Chose que l’Allemagne ne saurait tolérer, elle dont l’économie est profondément industrielle et qui a fait le choix de sortir du nucléaire et de le remplacer par le renouvelable. Il expliquait ainsi en commission parlementaire : « Les Allemands ne pouvaient pas supporter l’idée de garder à leur porte un pays, un concurrent, qui disposait d’un atout compétitif tel qu’EDF. Depuis vingt-cinq ou trente ans, l’obsession allemande est de détruire EDF. Ils ont réussi ».

Quel rôle joua Voynet?

EDF étant principalement un fournisseur d’électricité d’origine nucléaire, détruire l’entreprise signifie essentiellement détruire sa filiale nucléaire… Dans ce jeu de dupe, on comprend mieux l’intérêt que Superphénix représentait pour notre pays. Dans ce contexte, quel est le vrai rôle de Dominique Voynet ? Est-elle volontairement complice ? Rien ne permet de l’affirmer. Fut-elle simplement l’idiote utile d’une puissance étrangère, hostile à certains égards ? Là encore, rien ne permet de le dire. Il semble certain en revanche que son retour à l’Assemblée risque de donner lieu à quelques savoureuses passes d’armes avec le jeune Maxime Amblard, ingénieur nucléaire de formation et souverainiste, récemment élu pour la première fois sous l’étiquette du RN.

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