Fort du succès de son produit, Agrofield Business envisage d’augmenter sa production et d’étendre sa distribution. Encouragée par un expert du ministère de l’Agriculture, la coopérative à la recherche de partenaires, participe en 2022 au Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale (PDAC), financé par la Banque mondiale. « Il nous semblait évident que, si ces jeunes avaient pu réaliser seuls ce projet, ils feraient davantage si on leur apportait un appui financier et technique », témoigne l’expert.
L’appui du PDAC
Le PDAC aide l’équipe d’Agrofield Business à se former et à structurer son plan d’affaires, puis lui propose un financement à hauteur de 50 millions de francs CFA. Grâce à ce financement, la coopérative acquiert des équipements semi-industriels lui permettant de multiplier par six sa production de chips de 5 000 à 30 000 sachets de chips par jour, et d’accroître son chiffre d’affaires mensuel qui s’élève aujourd’hui à 3 millions de francs CFA par mois au lieu de 500 000 francs CFA auparavant. Outre Brazzaville, le produit est maintenant commercialisé dans les plus grandes villes du pays, telles que Pointe-Noire, Dolisie, Ouesso et Ewo.
L’export des chips de coco à l’international est un des objectifs visés par Agrofield Business à moyen ou long terme. Cependant, « la priorité est d’inonder le marché local », affirme sa présidente. Par ailleurs, la coopérative s’efforce d’élargir sa gamme de produits en tirant profit du large éventail de fruits dont dispose la République du Congo. Le prototype est déjà prêt pour la fabrication de chips de banane et de patate douce. Dans cette perspective, Agrofield Business qui exerce encore ses activités sur un site en location, a acquis un terrain de 1 600 mètres carrés à Kintele, dans la banlieue nord de Brazzaville, où elle compte construire un complexe agroalimentaire en vue de moderniser sa chaine de production et de satisfaire la demande croissante des consommateurs.
Agrofield Business compte aujourd’hui sept membres, quatre femmes et trois hommes, et souhaite devenir un modèle d’initiative pour insuffler l’esprit d’entreprise au sein de la jeunesse congolaise. « Les jeunes doivent s’investir dans l’agroalimentaire », insiste Edith Nanette Diba. « Le marché est ouvert. Il suffit d’un peu d’audace et de persévérance pour réussir. Sans oublier de mettre en avant le « made in Congo » bien sûr… », conclut-elle dans un sourire.
Pour tirer parti des résultats obtenus avec le PDAC qui a pris fin en décembre 2023, le gouvernement a commencé à mettre en œuvre le Projet de moyens de subsistance résilients et inclusifs face au climat (ProClimat Congo ; P177786), d’un montant de 132 millions de dollars. Il vise à renforcer la gestion des paysages, à accroître l’utilisation d’activités de subsistance améliorées et à réduire l’insécurité alimentaire dans les communautés ciblées en République du Congo. À l’instar du PDAC, le projet soutiendra des groupes de producteurs à différents degrés de formalisation. Il se concentrera particulièrement sur les approches agricoles agroécologiques « climato-intelligentes ».
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