La chasse nourrit des milliers de familles dans les zones rurales, pourtant cette activité assez pratiquée au Gabon n’est pas sans conséquences. C’est donc pour alerter sur les dangers de la consommation de la viande de brousse que des chasseurs dans l’Ouest du pays précisément à Kessipoughou interpellent les populations de passage dans la localité à plus de vigilance sur la zoonose, notre rapporte Le Monde dans un article publié en juillet 2024.
« Ne pas cacher, ne pas manger, informer le chef du village en urgence » telles sont les mises en garde formulées par les chasseurs de Kessipoughou et ce afin d’attirer l’attention sur l’état des viandes de brousse au moment de l’achat. Pour ces derniers, bien que vivant de cette activité, il était opportun que les consommateurs soient informés des risques encourus car selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’une des pistes les plus sérieuses de transmission de la zoonose est celle de animal.
Qu’est ce que la Zoonose ?
La zoonose est une maladie infectieuse ou parasitaire affectant principalement les animaux et transmissible à l’homme. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 70% des urgences de santé proviennent des maladies liées aux animaux. D’ailleurs, une étude menée par l’Organisme en charge de la santé indique que « le nombre des épidémies zoonotiques a augmenté de 63 % dans la région au cours de la décennie 2012-2022 par rapport à 2001-2011 ». Toute chose qui donne un sens à l’initiative des chasseurs de Kessipoughou dans l’Ouest du Gabon.
D’ailleurs, le journal Le Monde indique que « Kessipoughou a déjà lancé deux alertes dont une au mois de mai après la prise d’un mandrill dont la fourrure présentait des pelades anormales. Les analyses ont montré que le singe avait contracté la rage. Une trentaine de personnes ont pu être vaccinées ». Cependant un autre fait entrave cette initiative à savoir, le manque de moyens pour mieux riposter contre la zoonose. « Une demande de financement a été adressée au Fonds pour les pandémies géré par la Banque mondiale. Pour l’heure, nous répondons aux alertes avec le peu de moyens qu’il nous reste » a confié un chercheur.
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