Steve Lukather (alias Luke) et Joseph Williams ont révélé la création d’un nouveau groupe, accompagné de musiciens de renommée internationale. Se produisant toujours sous le nom de Toto, c’est la quinzième incarnation du groupe, et ils sont actuellement en tournée mondiale avec Dogz Of Oz. En juin 2024, ils débutent leur tournée européenne au Luxembourg et, six années après leur dernier passage à Paris, on les retrouve sur la scène du Dôme De Paris – Palais des Sports ce jeudi 11 juillet 2024.
Bobbie
Afin d’ouvrir le bal, BOBBIE monte sur scène. Munie uniquement d’une guitare, la chanteuse française aux influences blues et folk américain s’empare de la salle déjà bien remplie. C’est l’occasion pour elle de mettre en avant son tout premier album The Sacred In The Ordinary, sorti il y a à peine deux mois. On y découvre une musicienne complète accompagnée seulement d’une guitare sèche, qu’elle troquera par la suite pour une guitare électrique tout en douceur. Sa voix, quant à elle, est puissante et mélancolique. Bobbie est très enjouée et communique avec le public qui lui répond poliment. Avec la reprise de “Jolene” ou “Old Mountain Music”, elle fera chanter timidement la salle. On s’attend, comme annoncé, à quarante-cinq minutes pour la première partie, mais c’est au bout de trente minutes que Bobbie quittera la scène après un show intimiste et, comme elle le dit si bien, “avec mes chansons romantiques et mélancoliques“. Cette première partie étonnamment calme aura permis de rassembler tranquillement la foule à sa place.
Hold the note
TOTO fera son entrée non pas à 21h15 comme il était annoncé, mais à 21h, n’en déplaise aux retardataires. Et quel début ! Après “Girl Goodbye”, le groupe enchaîne sans transition avec “Hold The Line” dans une ambiance joviale qui contraste fortement avec la première partie. Le son s’avère peu fort et l’écho qui persistera tout au long du show fera parfois perdre en compréhension lors des nombreux solos que nous offrira la formation. Luke, qui chante sur le prochain morceau “99”, dévoilera une voix inconstante, un peu plus touchée par l’âge que son partenaire Joseph, mais nous prodiguera des envolées à la guitare dignes des années soixante-dix. Sur un morceau comme “Little Wing”, reprise de The Jimi Hendrix Experience, sa voix aura plus de charme, rappelant ainsi que Toto n’est pas simplement un groupe à tubes, mais aussi un groupe de rock qui a su perdurer au fil des ans.
Can’t stop loving the music
Les morceaux s’enchaînent et on ne peut que s’émerveiller du groove qui émane de la scène. Tous les musiciens sont mis en avant, ayant chacun un solo, leur moment de gloire. Même les ouvreuses, qui nous ont gentiment accueillis, ne peuvent s’empêcher de danser tout en continuant de travailler. C’est vraiment un pur moment de musique que nous offre Toto ce soir. Si l’on veut vraiment chercher la petite bête, on pourrait se désoler qu’un pianiste n’ait pour instrument qu’un clavier, surtout lors d’un solo d’introduction de “Burn” avec des fragments de “I Won’t Hold You Back”. La salle plongée dans le noir et les projecteurs tous braqués sur le pianiste, on entend ce son propre au clavier qui dénote d’un vrai piano, mais cela n’enlève rien à la qualité et à l’entrain du musicien pour nous envoûter. Ce soir, ce ne sont pas Luke et Joseph accompagnés de musiciens de renom que l’on voit, mais le groupe Toto où tous sont sur un pied d’égalité, venus ici pour partager de la musique et prendre plaisir à la partager, Williams s’improvisant parfois chef d’orchestre du groupe. Et comme huitième membre ce soir : nous, avec qui l’entièreté de Toto communiquera, sur “Stop Loving You”, nous serons même le principal chanteur du refrain.
Les talents du bassiste John Pierce, du batteur Robert “Sput” Searight, du pianiste et chanteur Greg Phillinganes, du claviériste et chanteur (âgé de seulement vingt-six ans !) Dennis Atlas ainsi que le multi-instrumentiste/chanteur Warren Ham complètent l’équipe aux côtés de Lukather et Williams. Une équipe présentée avant “Dying On My Feet” qui finit de nous rappeler les musiciens de renom que nous avons devant nous. Et il ne manque plus qu’un enchaînement d’une reprise des Beatles “With A Little Help From My Friends” (résumée de l’ambiance de ce soir) suivi de “Rosanna” et “Africa” pour finir de lever la foule.
C’est sous une standing ovation que Toto s’en ira trop rapidement sans un rappel, et à seulement 22h54 (mais puisqu’il a commencé en avance, on ne peut lui en vouloir que pour un rappel qui nous manquera grandement). Un groupe aussi complexe, riche et diversifié musicalement ne pouvait qu’être bon en live, mais c’est sans compter l’ambiance joviale que Toto aura transmise tout au long de son concert ce soir.
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