«Gabriel Attal ne peut être considéré comme président du groupe Renaissance tant qu’il est membre du gouvernement»

ENTRETIEN – Le constitutionnaliste, professeur à l’Université Panthéon-Assas, juge que d’un point de vue institutionnel, Emmanuel Macron «devrait accepter la démission de M. Attal avant le 18 juillet», un gouvernement des affaires courantes n’étant «pas fait pour durer».

Professeur d’université et juriste, Dominique Chagnollaud préside le Cercle des constitutionnalistes.

LE FIGARO. – Pourquoi la situation politique est-elle si chaotique ?

Dominique CHAGNOLLAUD. – La coutume parlementaire veut, qu’après une dissolution, le gouvernement démissionne et qu’il «expédie les affaires courantes». Or, le président de la République a souhaité que ce gouvernement reste en fonction pour assurer la «stabilité des institutions», le temps d’être en mesure de procéder à la nomination d’un nouveau premier ministre. Mais rien n’empêchait le gouvernement d’expédier les affaires courantes dans l’intervalle. D’où cette situation ubuesque, liée d’abord aux résultats du scrutin décidé par le chef de l’État, qui nous rapproche moins de la IVe République que de la Belgique, où le roi, lui, reste neutre.

Qu’entend-on au juste par «affaires courantes» ?

Un gouvernement des affaires courantes n’est pas fait pour durer. Cette notion est intrinsèquement liée à celle de «gouvernement…

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