“Vive la France” : c’est en français et avec une tour Eiffel transformée en bouquet fleuri sur sa une que l’hebdomadaire allemand accueille les résultats du second tour des législatives françaises dans l’édition de cette semaine. “Pourquoi nous aimons tellement la France malgré tout : les auteurs de la Zeit parlent de ses plages magnifiques, de ses villages reculés et de leur amour pour ce pays qui ne cesse de surprendre”, annonce le titre.
À l’intérieur, sur trois pages, on découvre une demi-douzaine de déclarations d’amour, de style bien différent. Le premier article, le plus politique, est un hommage au journaliste et écrivain Joseph Roth, exilé à Paris en 1933 et mort en 1939, qui, à l’époque, s’était pris d’une telle passion pour l’Hexagone que son journal refusait de publier certains de ses textes (la France étant quand même l’ennemie héréditaire) : “Ce qui a immédiatement enthousiasmé Joseph Roth, qui est d’abord venu en France comme reporter et touriste et s’y est ensuite réfugié pour fuir les nazis – et on voit briller ici une certaine confiance pour notre aujourd’hui en demi-teinte, ce qui a enthousiasmé Roth –, c’est la fermeté des traditions démocratiques qu’il pensait sentir sous ses pieds. Une démocratie vécue, stable. Cela n’a rien de métaphysique chez lui, c’est la réalité”, écrit la Zeit aujourd’hui.
Après l’hommage au journaliste réfugié qui, au siècle dernier, y a trouvé sa nouvelle patrie suivent des déclarations à l’Hexagone, plus légères, de confrères contemporains. Parmi les raisons de l’aimer, on trouve : l’art des interdictions de bon sens, par exemple interdire les portables à l’école ou encore de fumer dans certains endroits ; les idéaux féminins (pas la mythique Parisienne, mais la Bretonne) ; la tradition de l’apéro, ce rendez-vous spontané dépourvu de pression sociale ; le vin et, bien sûr, l’importance attachée à l’élégance.
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