la France exprime son « indignation » après des frappes israéliennes sur une école et un camp de réfugiés
La diplomatie française condamne les frappes meurtrières de l’armée israélienne qui ont touché une école gérée par l’ONU et un camp de déplacés à Gaza.
La France exprime son « indignation » après les frappes israéliennes qui ont visé, les 14 et 15 juillet, une école de l’UNRWA et le camp de déplacés d’Al-Maghazi, peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié ce mardi 16 juillet.
« Les frappes de ces derniers jours, qui ont fait près d’une centaine de morts, alourdissent le bilan humain catastrophique parmi la population civile palestinienne de Gaza », dénonce le Quai d’orsay.
Une école touchée
Cinq personnes ont été tuées dans une frappe sur l’école Al-Razi, administrée par l’ONU, dans le camp de réfugiés de Nousseirat selon le Croissant-rouge palestinien, qui avait fait état dans un premier temps de huit morts.
L’armée israélienne affirme dans un communiqué publié sur X avoir « frappé des terroristes qui se trouvaient » dans l’école. « Ces terroristes ont préparé et mené plusieurs attaques contre les troupes de Tsahal depuis ce bâtiment », ajoute Tsahal, qui affirme avoir pris des « mesures » pour « éviter de blesser des civils ».
Le ministère de la Santé du Hamas affirme que dix-sept autres personnes ont été tuées dans une frappe ayant visé une station-services dans le camp de déplacés Al-Mawasi.
Le camp d’al-Mawasi déjà visé par le passé
Ce même camp avait été visé, samedi 13 juillet, par un bombardement dont l’objectif était d’éliminer Mohamed Deif, chef de la branche armée du Hamas, et Rafa Salama, commandant du Hamas dans la ville de Khan Younès. Les deux hommes sont considérés par Israël comme les « cerveaux » de l’attaque du 7 octobre en Israël.
Mohammed Deif est sain et sauf, selon un responsable du Hamas. L’armée israélienne a annoncé que Rafa Salama avait été tué dans cette frappe, mais n’a pas donné d’informations concernant Mohammed Deif.
Selon le Hamas, ces frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp. Un responsable de l’Unrwa a raconté avoir assisté, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, à « certaines des scènes les plus horribles » depuis le début de la guerre.
« J’ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l’impossibilité de recevoir un traitement », a décrit Scott Anderson, coordinateur humanitaire adjoint de l’Unrwa à Gaza.
L’armée israélienne a affirmé de son côté que « la frappe avait été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas » et que « la plupart des victimes étaient des terroristes ».
Dans le communiqué du Quai d’Orsay, « la France rappelle l’impératif de respect du droit international humanitaire qui s’impose à Israël et « réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la libération sans délai de tous les otages ».
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