L’imposition de la peine du policier Pierrick Caron, reconnu coupable de voies de fait lors d’une arrestation musclée à Campbellton en 2021, a été reportée au 22 août. La juge ordonne à la Couronne de faire des efforts additionnels pour contacter la victime.
L’incident est survenu le 2 juillet 2021, à l’extérieur d’un café à Campbellton. Il a été capté par le téléphone intelligent d’un témoin et largement diffusé dans les médias sociaux.
Un agent de la GRC a été filmé alors qu’il semblait frapper un homme lors d’une arrestation à Campbellton, au Nouveau-Brunswick, le 2 juillet 2021.
Photo : Facebook
On y voit le policier de la GRC asséner près d’une vingtaine de coups de poing sur un homme cloué au sol.
La juge Brigitte Sivret a reporté l’imposition de la peine prévue mardi parce qu’elle demande à la Couronne de faire des efforts additionnels suffisants pour obtenir les commentaires de la victime, André Mercier, un sans-abri de la communauté.
Elle cherche ainsi à achever le rapport d’impact sur la victime.
Absolution conditionnelle proposée
La Couronne et la défense en étaient venues auparavant à une proposition conjointe d’une peine d’absolution conditionnelle avec 150 heures de travaux communautaires.
Me Patrick Wilbur, de la Couronne, a indiqué que l’accusé avait subi un impact négatif important avec le procès et la couverture médiatique de l’incident.
Me Alison Ménard, de la défense, a fait part d’un rapport exceptionnellement positif
du policier qui n’a aucun dossier criminel ni antécédent problématique professionnel.
La juge Brigitte Sivret a exigé de Me Wilbur qu’il contacte la victime d’ici au 31 juillet et qu’il lui fournisse toute information additionnelle avant le 16 août.
Des coups de distraction
Appelé à la barre, Pierrick Caron a seulement dit qu’il n’avait rien à ajouter. En cour, il était accompagné de sa conjointe, de membres de sa famille et de policiers.
Le policier de la GRC avait été reconnu coupable de voies de fait en février au terme de son procès, qui s’était déroulé en octobre 2023.
À son procès, Pierrick Caron a expliqué avoir utilisé une technique policière de coups de distraction
dans son intervention et qu’il avait agi ainsi parce que la victime était agressive.
Dans le prononcé de la sentence, la juge Sivret avait déclaré que l’intervention du gendarme Caron n’était pas justifiée, que la force utilisée n’était pas nécessaire et que la force était excessive dans les circonstances.
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