« L’Etat infantilise » juge Jean-Philippe Delsol

La France est championne d’Europe en 2024 de la pression fiscale et sociale, selon une étude de l’Institut économique Molinari (IEM). L’avocat fiscaliste Jean-Philippe Delsol dénonce sur RMC, dans Estelle midi, « l’infantilisation » de l’Etat plaide pour une « responsabilisation » des dépenses.

En 2024, comme l’an dernier, la France est championne d’Europe de la pression fiscale et sociale, selon une étude de l’Institut économique Molinari (IEM). D’après ce rapport, les Français ne commenceront à travailler pour eux-mêmes qu’à partir d’aujourd’hui, ce mercredi 17 juillet, « libérés » du poids des prélèvements obligatoires.

Concrètement, un salarié moyen célibataire sans enfant doit travailler jusqu’au 17 juillet pour s’acquitter de l’ensemble des cotisations salariales et patronales, des impôts et de la TVA nécessaires pour financer la dépense publique.

« L’Etat providence infantilise », juge sur RMC Jean-Philippe Delsol, au micro d’Estelle Midi. L’avocat fiscaliste et président de l’Iref (Institut recherche économique et fiscale), plaide pour une « responsabilisation » des dépenses.

Les politiques « n’ont pas de courage » en termes de politique fiscale

« Il faut qu’on décide pour nous. Que ceux qui le veulent puissent choisir l’école de leurs enfants, de s’assurer pour leur retraite et leur santé. Ils vont comprendre ce qu’ils paient et si on leur propose de faire des économies, ils vont les faire », assure-t-il.

Selon lui, les politiques « n’ont pas de courage car ils se valorisent en trouvant de l’argent pour ensuite le donner à leurs électeurs ». Jean-Philippe Delsol ose même dire que les Français « n’aiment pas la main qui les nourrit ».

À titre d’exemple, les Anglais sont eux « libérés » fiscalement le 1er mai, les Espagnols le 10 juin. Sur le podium, à côté de l’Hexagone, on retrouve la Belgique (15 juillet) et l’Autriche (12 juillet)

La moyenne européenne est quant à elle en légère progression (11 juin cette année, contre 10 juin l’an passé), du fait notamment de l’inflation.

Une pression fiscale qui, selon le rapport, nuit à la compétitivité des entreprises françaises et au pouvoir d’achat. Quand un salarié coûte en moyenne 59.458€ à son entreprise, à la fin de l’année, il ne lui reste que 27.326€.

Autre point de crispation d’après ce rapport, les retraites. Les cotisations représentent 28% du salaire brut d’un salarié Français mais cela ne se ressent pas sur les pensions une fois à la retraite. Seulement 68% du salaire est touché une fois à la retraite.

En comparaison, au Danemark, les salariés toucheront 77% de leur salaire alors qu’ils cotisent seulement 13% pendant leur carrière.

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