Au Burkina Faso, la spirale meurtrière de la lutte antiterroriste du capitaine-président Ibrahim Traoré – Libération

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Dans le pays déchiré par la guerre civile, le chef de la junte au pouvoir depuis l’automne 2022 a renforcé ses troupes et couvert leurs exactions, nourrissant un cycle infernal de représailles avec les combattants jihadistes.

Le rythme sanglant de la guerre civile s’accélère au Burkina Faso. Plus une semaine ne passe, en 2024, sans une attaque meurtrière. Les insurgés s’en prennent d’abord aux civils qui ne se plient pas à leur loi, comme le 26 juin à Boanekuy, dans l’ouest du pays. Quarante-cinq habitants du village auraient été exécutés ce jour-là par des combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, acronyme tiré de son nom en arabe). Les jihadistes visent tout particulièrement les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ces miliciens pro gouvernementaux recrutés et armés par le régime pour appuyer les militaires dans la lutte antiterroriste, comme le 27 juin à Noaka (30 morts parmi les VDP) ou le 29 juin à Tougouri (35 morts).

L’armée burkinabè elle-même a subi des pertes sans précédent ces dernières semaines. Le 29 mai, plus de 40 gendarmes ont été tués en défendant leur camp à Ouargaye, non loin de la frontière togolaise. Le 30 juin, des centaines d’hommes du Jnim ont pris d’assaut la base militaire de Partiaga, dans l’est du pays. Au moins 76 soldats et VDP ont perdu la vie.

Hécatombe

L’attaque la plus spectaculaire a eu lieu le 11 juin : le camp de Mansila, dans la province orientale du Yagha, a été submergé en quelques minutes par des centaines d’insurgés. Une vidéo de l’offensive, diffusée par les jihadi

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