20 ans après, la Guinée fait son retour dans le tournoi de football des Jeux olympiques de Paris 2024. Elle sera le deuxième adversaire de l’équipe de France de Thierry Henry ce samedi 27 juillet au Stade de Nice (21 h). Un clin d’œil sympathique pour les huit joueurs guinéens sélectionnés pour la compétition et qui évoluent dans l’hexagone durant la saison. Mais encore davantage pour son sélectionneur Kaba Diawara qui, avant d’embrasser une deuxième partie de carrière de globe-trotter, a sillonné la Ligue 1 pendant une dizaine d’années.
Dans la légende du Stade Rennais
Adrien Truffert, Désiré Doué et Arnaud Kalimuendo, membres de l’équipe de France olympique, savent peut-être ce qu’ils « doivent » à Kaba Diawara. Les Rennais auraient pu ne pas l’être si la route du sélectionneur guinéen n’avait pas croisé furtivement celle des Rouge et Noir en 1998. Alors en manque de temps de jeu à Bordeaux, il est envoyé en prêt chez les Bretons en mauvaise posture au classement. Lors de la dernière journée, Ils sont même dans l’obligation de battre Toulouse pour se maintenir. Provisoirement en Ligue 2 pendant une bonne partie du match, le Stade Rennais s’en sort avec un but de Kaba Diawara à un quart d’heure de la fin du match. Il n’a ainsi disputé que 12 rencontres mais est entré pour toujours dans la légende du club.
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Un but, et plus globalement un passage à Rennes, qui a donné un second souffle à sa carrière footballistique. Né dans à Toulon, il s’était révélé dans le Var où les Girondins de Bordeaux l’avaient repéré. Il y a progressé jusqu’à être considéré comme une pépite du football français, convoqué avec les Espoirs. Mais c’est bel et bien après son passage à Rennes que sa carrière a pris un tournant.
Il revient ensuite de prêt à Bordeaux avant de partir dès l’hiver 1999 à… Arsenal. Arsène Wenger l’enrôle pour trois millions d’euros, le remplaçant de Nicolas Anelka est ainsi vice-champion d’Angleterre avec les Gunners, la même saison qu’il est champion de France avec les Girondins.
Globe-trotter dès 24 ans
Non conservé, il revient sur sa terre de naissance pour entamer une carrière de globe-trotteur à 24 ans. Le parcours démarre à Marseille avant un départ au bout de six mois pour rejoindre… Le Paris Saint-Germain ! Il ne jouera pratiquement pas dans le club de la capitale, sillonnant l’Europe en prêt pendant trois saisons, de l’Angleterre avec Blackburn puis West-Ham, avant de découvrir l’Espagne à Ferrol. Il revient avec succès en Ligue 1, à Nice, où il termine meilleur buteur de l’équipe.
JO 2024 – Calendrier et programme
Confirmation sur la Côte d’Azur ? Très peu pour Kaba Diawara qui pose ses valises aux Qatar deux ans dans deux clubs différents. La France le rappelle à ses 30 ans, et plus précisément Rolland Courbis qui l’avait connu à Bordeaux. Sans succès, donc il repart. Il part ensuite découvrir la Turquie pendant deux saisons puis Chypre un an avant de revenir, pour la énième fois de sa carrière, en Ligue 1. A Arles Avignon, il participe à la folle montée en Ligue 1 du club. Si la saison est un long chemin de croix, il reste là aussi dans l’histoire du club pour l’éternité : avec son but face à Sochaux le 6 novembre 2010, il offre aux Arlésiens la première victoire de leur histoire dans l’élite. Il réalise une dernière danse à Ferrol, avant de mettre fin à sa carrière de joueur.
Diawara a fait son nid en Guinée
12 ans plus tard, Kaba Diawara mènera les jeunes guinéens aux Jeux olympiques 2024 face à la Nouvelle-Zélande, la France puis les États-Unis. Il est à la tête du Sily National depuis 2021 mais son histoire avec la sélection a démarré quand il était joueur, portant le maillot guinéen pendant 5 ans pour 11 buts en 29 matches. Alors au moment de sa reconversion, il a passé les diplômes d’entraîneur et s’est naturellement tourné vers le Sily. D’abord « Team Manager » en 2017, il a ensuite été entraîneur adjoint à partir de 2019 avant d’être intronisé comme sélectionneur intérimaire.
Il dirige les siens pendant une première Coupe d’Afrique des Nations en 2022, conclue par une élimination en 8es de finale, avant de voir son contrat se terminer. Et après quelques mois de flottement, la fédération guinéenne a refait appel à Kaba Diawara qui a su mener les siens jusqu’aux quarts de finale de la Can 2024. De bons résultats lui offrant le poste de sélectionneur de l’équipe olympique. Une formation qui sera emmenée par Naby Keïta (Werder Brême), Ilaix Moriba (Leipzig), Abdoulaye Touré (Le Havre) ou Amadou Diawara (Anderlecht). De belles promesses sur le papier pour la Guinée, surtout si Kaba Diawara enclenche le mode « Ligue 1 » de Bordeaux, Rennes ou Arles-Avignon.
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