Bruno Le Maire estime que la France « doit passer d’un État Providence à un État protecteur »

Dans un entretien à La Tribune, le ministre de l’Économie démissionnaire livre son analyse sur les possibles mesures d’économies pour réduire le déficit public.

Si Bruno Le Maire passe ses derniers jours à Bercy en tant que ministre de l’Economie, la problématique de la dette et du déficit public ne quitte pas son esprit. Dans un entretien à La Tribune, le futur ex-locataire de Bercy livre quelques pistes de réflexion afin de rendre le modèle français moins dépensier et rétablir les finances publiques.

« La France doit passer d’un État Providence à un État protecteur. L’État doit protéger les plus faibles, mais il ne doit pas continuer de verser des chèques et des aides de manière aussi large. L’Etat doit se concentrer sur l’éducation, la décarbonation, la Défense et la sécurité, et la réduction de la dette. Ce sont les priorités pour le XXIe siècle », explique-t-il.

Smic à 1.600 euros: les « entreprises licencieront »

Une remise en cause du modèle égalitaire des prestations sociales en France, issu des ordonnances de 1945. Bruno Le Maire semble ici plaider pour plus d’équité et donc d’efficacité.

Du côté du pouvoir d’achat, préoccupation principale des Français, le ministre démissionnaire fustige une nouvelle fois la proposition du Nouveau Front populaire d’un Smic à 1.600 euros.

« Le débat fait fi de toute réalité économique et financière. Par exemple sur le Smic, il y a des TPE, des PME, des indépendants et des artisans qui doivent payer leurs salariés. Si on leur demande de payer ces salariés 1.600 euros alors que la productivité baisse, ces entreprises licencieront », assène-t-il.

« La bonne solution pour augmenter le salaire net des salariés est de revoir complètement la pente des allègements de charges, redonner de la dynamique salariale, et continuer de créer de l’emploi », explique-t-il encore

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

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