C’est une petite musique qui tournait en boucle en Europe : l’Union européenne devait prendre sa part de réfugiés palestiniens. Depuis l’attaque du 7 octobre et la réponse militaire israélienne à Gaza, de nombreuses voix se font en effet l’écho de Gazaouis contraints à l’exil. C’est ainsi que, « prochainement », une trentaine d’artistes et intellectuels palestiniens bloqués en Égypte – ils attendent la validation de leur visa – devraient rejoindre la France, a annoncé, mardi 16 juillet, le ministère des Affaires étrangères, à l’AFP. Mais pourquoi la France plutôt que l’Égypte (culturellement plus proche de ces populations) ? Un ancien diplomate au Moyen-Orient, souhaitant rester anonyme, indique à BV : « J’ai plusieurs fois rencontré des dirigeants arabes, en particulier égyptiens, pour évoquer le sort des civils palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. » Et d’ajouter : « La seule chose qu’ils ont su me donner, c’est tout leur mépris envers, je cite, « ce peuple de geignards », rapporte-t-il. On voit bien que la Oumma n’est qu’un fantasme et que les Palestiniens sont assez peu considérés par les élites arabes lorsqu’il faut concrètement leur porter assistance. »
Vers une arrivée massive de Gazaouis en Europe ?
La politique de l’Union européenne était jusqu’à présent claire : éviter une nouvelle crise migratoire. Et, comme l’argent est le nerf de la guerre, l’UE a versé des millions d’euros depuis la réactivation violente du conflit. Le 1er mars dernier, l’UE débloquait une aide d’urgence de 150 millions d’euros pour venir en aide aux Palestiniens via l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Douze employés gazaouis de cet organisme sont accusés d’être impliqués dans l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Des initiatives plus locales voient également le jour. En France, l’association « La Palestine nous rassemble » a lancé une cagnotte sur la plate-forme HelloAsso pour les « Palestiniens rescapés du génocide ». Ayant déjà récolté plus de 50.000 euros (sur les 80.000 demandés), l’association annonce vouloir aider « plus de 200 personnes […] arrivées en France depuis novembre 2023 ». À l’étranger, à peine un mois après les massacres du Hamas, de nombreux responsables politiques israéliens ont invité les pays européens à accueillir les réfugiés gazaouis, appelant à des mesures concrètes pour aider les populations palestiniennes prises entre les feux du Hamas et de Tsahal.
Des populations aux antipodes de ceux qui les défendent
Trente personnes, c’est moins qu’une goutte d’eau, mais comme l’a dit un ancien Premier ministre socialiste, « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». D’autant que cette « misère » est loin d’avoir les mêmes réflexes culturels que les nôtres. De culture islamique, hystérisés par la propagande antisémite, les Palestiniens sont, en grande majorité, à l’opposé des principes portés par l’Union européenne.
Une enquête de novembre 2023 menée par l’organisation Arab World for Research and Development (AWRAD) montre que le soutien des Palestiniens à des organisations terroristes liées, directement ou indirectement, aux attaques du 7 octobre est net. 76 % d’entre eux estiment que le Hamas joue un rôle plutôt positif. 84 % des interrogés pensent que la conduite du Jihad islamique palestinien l’est tout autant. 79,8 % d’entre eux considèrent également que l’aile terroriste du Fatah, soit les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, joue elle aussi un rôle positif. Enfin, les brigades d’Al-Qassam, l’aile armée du Hamas, récoltent 88,6 % d’avis favorables. Et comment oublier que 89 % des Palestiniens se déclaraient, en 2013, favorables à ce que la charia devienne « la loi officielle du pays ». On est loin, très loin des idéaux généralement défendus par ceux-là même qui répètent à l’envi « à bas les frontières ».
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.