Le secteur technologique a encore été sous pression en Bourse jeudi, au lendemain d’une forte baisse, dans un marché américain préoccupé par les incertitudes politiques, tandis que les Bourses européennes ont légèrement rebondi. Le Dow Jones, qui avait atteint un record la veille, a fondu de 1,29%. L’indice des valeurs technologiques, le Nasdaq, a reculé de 0,70%. Mercredi, il avait subi son plus lourd repli depuis 2022 (-2,77%) après des informations de l’agence Bloomberg selon lesquelles le gouvernement Biden envisage de renforcer encore les restrictions sur les exportations de puces vers la Chine. Le S&P 500 a cédé 0,78%.
En Europe, la bonne dynamique du début de séance, après trois jours de baisse, s’est affaiblie : Paris et Londres ont avancé de 0,21% et Milan de 0,44%, des gains bien moins importants qu’en cours de séance, tandis que Francfort a reculé de 0,45%. La Banque centrale européenne (BCE) a sans surprise laissé ses taux directeurs inchangés jeudi, en attendant des chiffres rassurants sur l’inflation qui ouvriraient la porte à une nouvelle baisse en septembre, après la baisse décidée lors de la précédente réunion en juin.
Les taux d’intérêt des emprunts européens en légère hausse
Toutes les options sont «ouvertes» concernant l’évolution des taux lors de la prochaine réunion mi-septembre, a dit la présidente de la BCE Christine Lagarde au cours d’une conférence de presse. Les investisseurs s’attendent eux à une baisse des taux lors de cette réunion. La BCE «semble plus préoccupée par la façon dont la croissance économique ralentit» que par certaines pressions inflationnistes, notamment sur les salaires, estime Guy Stear, responsable de la stratégie pour les marchés développés de Amundi Investment Institute.
Les taux d’intérêt des emprunts des Etats européens, en légère hausse avant la BCE, ont ensuite légèrement reculé. Les entreprises de la tech souffrent Au lendemain d’importantes chutes, nouvelle séance dans le rouge pour Amazon (-2,22%), les microprocesseurs AMD (-2,30%) ou Apple (-2,05%) aux États-Unis, et AMSL (-3,72%), SAP (-1,46%) et STMicrolectronics (-1,47%) en Europe.
Meta vers EssilorLuxottica
L’action du numéro un mondial de l’optique EssilorLuxottica a gagné 1,50% à Paris, après la publication d’articles de presse évoquant un projet de prise de participation de Meta. Selon le Financial Times, la maison-mère de Facebook réfléchirait à un investissement de plusieurs milliards d’euros dans le groupe franco-italien afin d’étendre leur partenariat dans les lunettes connectées. Le titre a bondi jusqu’à +7% en séance pour finir en hausse de 3%.
Nombreux résultats d’entreprises. En Europe, Nokia (-5,11%), ABB (-5,63% à Zurich) et Novartis (-4,01%) ont déçu après leurs publications financières. À l’inverse, le constructeur automobile suédois Volvo Cars (+10,99% à Stockholm), propriété du groupe chinois Geely, a enregistré un bond de 60% de son bénéfice net au deuxième trimestre et le français Publicis a gagné 2,98% après avoir revu à la hausse ses prévisions annuelles. Aux États-Unis, le fonds d’investissement Blackstone a gagné 1,16% après ses résultats. Ceux de Netflix, meilleurs qu’attendus, ont été publiés après la clôture. Le titre cédait 0,31% dans les échanges électroniques après la fermeture.
Les cours du pétrole ont terminé proche de l’équilibre, dans un marché prudent, incertain quant aux intentions de l’Opep mais aussi quant à la santé de la demande, sur fond d’économie américaine qui ralentit. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a emmagasiné 0,03%, pour clôturer à 85,11 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain s’est lui effrité de 0,04%, à 82,82 dollars. Du côté des devises, l’euro cédait 0,23% à 1,0914 dollar pour un euro. L’once d’or gagnait 0,27% à 2.465,61 dollars, au lendemain d’un nouveau record atteint mercredi à 2.483,73 dollars. Le bitcoin reculait de 0,99% à 63.890 dollars.
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