En République démocratique du Congo, deux nouvelles affaires de détournements de fonds publics secouent le pays. Deux institutions du pays sont en effet mises en cause : le Sénat et l’Inspection générale des finances.
Ce sont deux affaires disctinctes qui font beaucoup de bruit en RDC. La première a été révélée par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui a annoncé l’ouverture d’une enquête au Sénat. Cela fait suite à des soupçons de détournement de fonds par le bureau sortant. Des images ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des anciens sénateurs retirant d’importantes sommes en dollars américains. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a expliqué que l’enquête vise à éclairer les Congolais sur ces images et à lutter contre la criminalité financière au sein des institutions publiques.
L’autre affaire concerne l’Inspection générale des finances, l’IGF. L’instiotution aurait perçu 750.000 dollars de la Gécamines pour la formation des agents et cadres de cette entreprise publique. Le procureur général près la Cour des comptes a convoqué l’inspecteur général et le directeur général de l’entreprise pour avoir des explications sur cette transaction.
Mission de contrôle ou de conseil ?
« L’IGF a effectué une mission de contrôle et celle-ci a été transformée en une mission de conseil lorsque les inspecteurs ont été déployés au niveau de la Gécamines« , explique Valéry Madianga, le coordonnateur du Centre de recherche en finances publiques et développement local. « Ces inspecteurs ont été payés doublement, parce qu’il s’agissait d’une mission propre à l’IGF. Ils ont demandé qu’ils soient payés par la Gécamines et les fonds ont été bel et bien transférés sur les comptes de l’IGF.«
La Ligue congolaise de lutte contre la corruption, la Licoco, est plus prudente dans cette affaire. Elle dénonce un comportement visant à affaiblir les institutions de contrôle. « Nous pensons que le procureur général a agi sous pression extérieure et cela est déplorable pour un haut cadre de l’Etat qui devrait travailler pour la promotion de la gouvernance et de la lutte contre la corruption », estime Ernest Mpararo, le secrétaire exécutif de la Licoco. Et d’ajouter : « Lorsque les institutions de contrôle sont affaiblies, ce sont les criminels économiques qui en profitent et les victimes sont les citoyens.«
La Licoco et l’Observatoire de la dépense publique, l’Odep, qualifient d’illégale la démarche de la Cour des comptes. Les deux organisations réclament l’intervention du président de la République pour remettre de l’ordre.
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