Au large de Saint-Pierre, un groupe de grands dauphins a fait son apparition pour fêter la bonne nouvelle. L’équipage de la CCS (Caribbean Cetacean Society), a reçu la visite du préfet de Martinique, ce mercredi 17 juillet, suite au soutien du Fonds de Coopération Régionale obtenu en l’honneur du projet « Ti Whale An Nou ».
L’objectif du programme est de créer un réseau de surveillance, de collecte et de partage de données sur les cétacés observés dans les Antilles. À chaque expédition, son équipage collecte en mer des données pour identifier les mammifères marins, principalement sur les baleines et les dauphins qui se déplacent librement dans nos eaux et celles de nos voisins.
Un soutien significatif
Pour récolter un maximum de données, la coopération avec les autres îles est nécessaire afin de repérer et reconnaître les groupes d’individus et mieux les protéger. Ces espèces doivent être défendues pour réguler la biodiversité marine et la capture du CO2 dans les océans.
En ce sens, Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique s’est exprimé sur l’importance du projet qui a pu bénéficier du soutien du Fonds de coopération régionale.
L’intérêt de leur travail, outre l’observation des mammifères marins qui entourent la Martinique, c’est de voir les interactions qu’il y a entre ces groupes et les autres îles, les autres territoires des Caraïbes, de sorte que les politiques de protection mises en œuvre sur tous les territoires puissent aussi se coordonner.
L’initiative du projet
Dans certaines zones géographiques, les politiques peuvent parfois être opposées et causer des différences importantes. Sur les îles françaises, notamment le sanctuaire Agoa, les cétacés sont protégés contrairement aux îles du sud, comme à Saint-Vincent et à Saint-Lucie, où les dauphins sont chassés.
Un problème majeur qui initie ces expéditions scientifiques dans le but de mieux comprendre et collaborer sur les différents territoires. Selon Lucas Bernier, chef de projet et de l’expédition de la CCS, ces recherches ont un intérêt essentiel pour la science et la politique.
Ces expéditions ont deux buts : la recherche et la coopération. La recherche pour accumuler les données puisque sans données, on ne peut pas informer les politiques et la conservation. Donc, il y a vraiment cette pierre qui est nécessaire à poser initialement à l’édifice. Puis ensuite, il y a toute cette importance de coopération. Sur chaque expédition, on va faire participer des volontaires, des locaux de chaque île pour que cet archipel crée une connectivité et que le jour où on décide de faire de la conservation, on puisse le faire tous ensemble grâce au lien qu’on aura créé à travers des expéditions. Il y a vraiment ces deux rôles principaux.
À ÉCOUTER Interview de Lucas BERNIER sur la récolte de données, au micro de Florence TREUIL
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