Pour les organes de conseil du ministère de la Transition écologique et de l’Agriculture, les inondations exceptionnelles de l’automne 2023 et de janvier 2024 dans le nord de la France s’expliquent par un réseau hydrographique qui n’était pas dimensionné à l’ampleur des précipitations.
« Curer pour ne plus vivre ça » était le message porté des syndicats agricoles après les inondations qui avaient touché sévèrement les Hauts-de-France durant l’automne 2023 et le mois de janvier 2024. La profession agricole avait pointé du doigt un défaut d’entretien des réseaux hydrauliques de la région.
En réaction, le ministère de l’Agriculture et le ministère de la Transition écologique avaient commandé le 1er février 2024 à l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) ainsi qu’au Conseil général de l’alimentation de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) la mission de proposer des solutions pour simplifier le régime juridique d’entretien des cours d’eau. Cinq mois après, les deux organismes viennent de publier leurs propositions.
Le réseau n’était pas dimensionné face à l’ampleur du phénomène
Ils estiment tout d’abord que « le manque d’entretien des réseaux hydrauliques permettant l’évacuation des eaux vers la mer n’a pas été la cause des inondations dans le Nord et le Pas-de-Calais ». Pour eux, le facteur déclenchant est « l’ampleur des précipitations, avec des cumuls atteignant près de 800 mm sur les deux derniers mois de l’année 2023 ». Des cumuls qui ont « très largement excédé les capacités des ouvrages de protection contre les crues, même quand ils ont parfaitement entretenu ».
La mission constate en revanche « des divergences d’approches sur les stratégies d’entretien des différentes composantes du réseau hydrographique ».
En guise de solution, l’IGEDD et le CGAAER proposent de simplifier la règlementation et de faciliter le recours aux dispositifs d’urgence pour améliorer la capacité d’action des préfets notamment.
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