L’incroyable fête du couscous au Sénégal : pourquoi tout le monde en parle en ce moment ?

Chaque année, la Tamkharit ou Achoura marque un moment spécial au Sénégal, où la population se rassemble pour festoyer autour du couscous, une tradition riche en histoire et en saveurs.

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Tamkharit ou Achoura, une fête autour du couscous

Certains habitants conservent une partie du mouton de la Tabaski pour l’ajouter à la sauce du jour, tandis que d’autres gardent les pattes pour la préparation. Aucun détail n’est négligé pour que la fête soit réussie. « Une fête particulière qui se célèbre de façon particulière », disent souvent les participants.

Oumou Kane, une ménagère, note que cette année, les prix des légumes sont abordables grâce aux efforts du nouveau régime pour contrôler les hausses de prix. « En tout cas, la fête a été bien préparée dans son ensemble », ajoute-t-elle.

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« Cela joue beaucoup sur la cohésion sociale, le vivre ensemble »

Le repas de Tamkharit, prévu pour le dîner, est souvent servi dès 18 heures pour permettre le partage avec des voisins ou des amis d’autres confessions religieuses. Cette tradition de partage renforce les liens sociaux dans un pays composé de plus de 95% de musulmans.

Ramata Sow, une vendeuse, explique que partager le repas avec la famille, les amis et les voisins est une habitude héritée des générations précédentes. « C’est une tradition de partage qui fait notre particularité et joue beaucoup sur la cohésion sociale », dit-elle avec un sourire.

Une tradition de plus en plus délaissée par les populations

Le repas est dégusté en famille, et il est impératif qu’il reste un peu de couscous dans le plat, car cela signifie que tout le monde est rassasié. « Aucune Sénégalais ne doit dormir affamé ce jour-là », souligne Abdou Diop, islamologue.

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Malheureusement, cette tradition est de plus en plus délaissée. Aujourd’hui, les gens ont tendance à manger individuellement, ce qui enlève un peu de l’esprit communautaire de la fête.

Après le dîner et les rituels, les festivités commencent avec un carnaval. Les garçons se déguisent en filles et vice-versa, chantant et dansant avec humour. Les hôtes récompensent souvent ces performances avec de l’argent ou de la nourriture.

En 2024, à Thiès, la fête a été marquée par des rythmes endiablés de casseroles et de tam-tams. Une soirée où tout le monde a bien mangé, car la croyance veut que Dieu envoie un ange vérifier si personne ne souffre de la faim ce soir-là.

• Des préparations culinaires intenses
• Un partage généreux avec voisins et amis
• Des traditions maintenues malgré le déclin
• Une ambiance festive avec chants et danses

La Tamkharit est bien plus qu’une simple fête; c’est un moment de partage et de cohésion sociale. Comment cette tradition évoluera-t-elle dans les années à venir ?