Nécrologie. Adieu à Dominique Sauvin

Aîné d’une fratrie de quatre, Dominique Sauvin a grandi dans son village natal, au bord de la haute vallée de l’Ain. Avec ses frères et sœur, mais aussi avec ses cousins, les vacances à Patornay étaient synonymes de jeux et de joies multiples.

Après cette enfance joyeuse, la voie de Dominique est toute tracée : reprendre l’entreprise familiale qui transforme le blé en farine depuis 1848. Pour cela, il intègre la 17e promotion de l’École de la meunerie française à Paris. La guerre d’Algérie le mobilise ensuite durant dix-huit mois. Le 21 janvier 1966, il épouse Marie-Josée Calvo au Brusc. De cette union sont nés deux enfants, Didier et Frédérique. En 1960, il intègre le moulin familial avec son père Marcel et son oncle Pierre. Il reprend le flambeau dans les années 70. À cette époque, malgré des difficultés liées à la diminution de la consommation de pain, ou à de nouvelles restructurations conjoncturelles, grâce à un travail acharné, à la confiance que lui témoignent ses salariés, il maintient et fait progresser l’entreprise familiale, lui permettant de rester indépendante.

Dominique Sauvin est aussi un homme altruiste et chaleureux. Il aime l’amitié, la nature, la chasse, la pêche, la cueillette de champignons ; il chérit sa terre jurassienne. Il trouve aussi le temps d’accompagner son épouse dans ses engagements sociaux et associatifs. Il a le grand malheur de la perdre des suites d’une maladie en 2009.

À la retraite, il transmet son activité à son fils qu’il accompagne encore quelques années. Avant de profiter plus tard de cette nouvelle étape de la vie aux côtés de Marie-Dominique. Fidèle adhérent de la Fédération française des associations de sauvegarde des moulins, il continue de profiter de sa région qu’il connaît si bien et de voyager dans toute la France. « Le temps passe et il fait tourner la roue de la vie, comme l’eau celle des moulins ». C’est avec cette citation de Pagnol que Didier, son fils, a conclu son propos lors de la cérémonie d’obsèques.

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