Aveyron : caresser et nourrir des alpagas d’Amérique du Sud dans une ferme à la Cavalerie, à deux pas de Millau
Aurore Arnal propose, chaque dimanche et mercredi après-midi dès 15 h, des visites de sa ferme d’alpagas installée à La Cavalerie. Une occasion unique de découvrir ces animaux originaires des Andes en Amérique du Sud.
Aurore Arnal est une passionnée des animaux. Après avoir travaillé comme soigneuse, elle a décidé de se lancer dans son propre élevage. Avec une seule condition : ne pas élever une espèce destinée à être mangée ! La voilà donc qui opte pour les alpagas. Ses derniers font partie des camélidés, espèces protégées en France.
Elle achète ses premiers spécimens en 2015. Au départ ils sont cinq. En 2020, après avoir appris comment s’occuper de ces animaux et comment filer leur laine, Aurore décide de franchir le cap et d’ouvrir sa ferme. En seulement quelques années, le troupeau s’est bien agrandi. Il compte aujourd’hui trente et un spécimen. Parmi eux, Vica, la doyenne qui a 22 ans et le plus jeune Xena un cria (bébé alpaga) âgé d’à peine un mois.
Atelier nourrissage
Rendez-vous à 15 h devant l’atelier. Après un rapport brief sur les consignes de sécurité, direction l’enclos des alpagas avec un bol de granulés. « Tupak, Ramsès, Tempête, Ruby ! « leur propriétaire les appellent gaiement. Ils arrivent au galop et bientôt les visiteurs sont encerclés. « Quand on va au zoo, on les voit de l’autre côté de la clôture. J’aurais jamais pensé en voir de si près. » Les alpagas s’avèrent craintifs mais curieux.
Dans le pré, certains s’interrogent, « il n’y a pas de crotte ? ». En effet, les alpagas aiment avoir leur herbe propre. Ils font leurs besoins toujours au même endroit. « Ce n’est pas du tout comme avec les moutons, ici, on ne sent rien. » Les animaux vont et viennent, grignotent les céréales, se laissent caresser. Petits et grands affichent un grand sourire lors du nourrissage. « Alicia est super contente, elle adore les alpagas, les lamas et les flamants roses. » annonce un père de famille.
Deux kilos de laine brute par an
Une fois les visiteurs devenus incollables sur le sujet des camélidés. Direction l’atelier pour en apprendre davantage sur la fabrication des pelotes. Tondus tous les ans, chaque animal donne en moyenne deux kilogrammes de laine brute (ce qui fait un kilo et demi après traitement). Une faible quantité comparée à la brebis qui, elle, en donne cinq kilos. La toison d’alpaga est inodore, hypoallergénique, imperméable… « et ne bouloche pas ! » ajoute Aurore Arnal en souriant.
L’éleveuse vend des pelotes de bébé alpaga 100 % artisanale en réalisant l’entièreté du processus. Elle prend le temps d’expliquer les différentes étapes aux visiteurs. En ce qui concerne les toisons des adultes, Aurore fait appel à des entreprises ou encore à l’association Alpalaine. Et de raconter les différents étapes : démêlage, lavage, filage, mise en pelote… Entre chaque explication elle passe dans les rangs la laine à différents stades ainsi que des démonstration sur les machines utilisées. Les visiteurs sont unanimes : « c’est doux ». Les plus séduits peuvent profiter de la boutique où Aurore propose ses pelotes et créations : bonnet, écharpes, chaussettes…
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