JO 2024: portrait de la prometteuse Dominique Malonga, jeune prodige du basket

Gros plan sur une prodige du basket français, Dominique Malonga. La joueuse de l’ASVEL (près de Lyon) est la benjamine des Bleues, mais avec un énorme potentiel et son 1,98m incite vite à la comparaison avec le plus célèbre géant de l’équipe masculine, Victor Wembanyama.

Il y a de quoi s’enthousiasmer comme le font ses coéquipières lorsque Dominique Malonga claque un dunk à l’entrainement. Rarissimes sont les joueuses à maîtriser ce geste spectaculaire qui consiste à smasher le ballon dans le cercle. À l’image de cette action, « la pivot » d’à peine 18 ans aborde cet immense rendez-vous avec ambition et sans aucun complexe. « Je peux faire les Jeux olympiques à la maison, ça arrive une fois dans une vie ou bien peut-être jamais. Donc, je vais vraiment prendre cette opportunité et tout donner pour réaliser ce rêve, l’âge, c’est juste un chiffre ».

On ne parle pas d’âge non plus au sélectionneur, Jean-Aimé Toupane : « L’âge ce n’est plus un critère, j’ai la même exigence avec elle qu’avec les autres ».  Et cette géante d’1,98 mètre a beaucoup à donner à cette équipe de France. « Je joue, tout simplement, et je prends ce qui est à prendre et je donne ce que j’ai à donner ». Une joueuse ​​​​​« qui a un profil bien à part, très athlétique, qui bouge bien sur le terrain, on a vu la saison qu’elle a faite », ajoute son entraineur.


La plus grande, mais la plus jeune de son équipe

« Cette année, elle a montré de belles choses » qui lui ont valu le trophée de meilleur espoir du championnat de France et qui n’ont pas échappé à la meneuse des Bleues, Marine Fauthoux : « Personne ne doutait qu’elle était capable de faire ce genre de performance et on est très contentes de l’avoir avec nous en équipe de France ».

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Dominique Malonga est à la fois la plus jeune et la plus grande de cette équipe, comme un certain Victor Wembanyama chez les garçons. Alors forcément, la comparaison entre les deux surdoués revient de plus en plus : « C’est déjà beaucoup de fierté, beaucoup d’honneur d’être comparé à lui. Maintenant, je suis Dominique Malonga sur le terrain et je joue comme Dominique Malonga. J’avais 12-13 ans et lui venait de rentrer au lycée, et on s’est rencontré dans un playground par hasard, se rappelle la basketteuse. On a fait un basket comme ça… Total hasard ! »


« On peut dire que je suis née sur le terrain »

Tout sauf un hasard, en revanche, l’attrait de Dominique Malonga pour le basket dès le plus jeune âge du côté de Yaoundé. Ses deux parents ont joué à un haut niveau. Sa mère, Agathe Nindjem-Yolemp, a porté le maillot du Cameroun : « Ma mère, pour la petite histoire, a joué avec moi jusqu’à ce que j’ai cinq mois dans son ventre. On peut dire que je suis née sur le terrain. Je suis née au Cameroun et j’ai grandi là-bas. Je suis venue en France, j’avais 10 ans, c’est là-bas que j’ai fait mes premiers pas sur les terrains aussi, j’ai appris à jouer au basket là-bas, dans l’académie que ma mère a fondée. Je compte bien rendre tout ce que le Cameroun m’a donné. En tout cas, il occupe une grande place ».

C’est donc avec une mentalité de lionne que la jeune prodige aborde ces Jeux olympiques, à l’image de son plus beau souvenir de l’événement en 2021 : « Je pense au contre de Nico Batum qui s’est donné de toutes ses tripes jusqu’au dernier moment, jusqu’à la dernière seconde, car ce n’est jamais perdu. C’est un souvenir qui m’a marqué ».

Marqué le contre de Nicolas Batum en demi-finale à Tokyo, sans doute l’action la plus légendaire de l’histoire du basket français avant, peut-être un jour, un dunk de Dominique Malonga. 

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