C’est ce qu’a confié le directeur général du groupe, Kamal Rahal Essoulami au média sénégalais Sud Quotidien, en ce mois de juillet, décrivant l’initiative comme un moyen d’exploiter le potentiel du Sénégal pour générer des richesses à travers une coopération Sud-Sud.
“Aujourd’hui, notre volonté, c’est de s’installer au Sénégal comme première destination et ensuite opérer dans d’autres pays en Afrique. Notre volonté, c’est de faire partager notre expérience. Comme vous le savez, Sa Majesté le roi Mohammed VI dit que le Maroc est convaincu que l’avenir de l’Afrique est dans l’intégration et la coopération Sud-Sud”, a déclaré Kamal Rahal Essoulami, avant d’insister sur la nécessité de “capitaliser nos ressources naturelles et humaines pour promouvoir le développement durable et l’autonomisation économique de notre continent”.
“On a travaillé sur le Maroc. Aujourd’hui, sous la vision clairvoyante de Sa Majesté, on veut contribuer, partager notre savoir-faire pour le bien de notre continent, du Sénégal. Ensemble, on a les moyens humains”, a poursuivi le chef d’entreprise.
Vers la création de 5000 emplois
Kamal Rahal Essoulami a souligné l’importance de l’exploitation des ressources africaines. “Il y a la souveraineté territoriale, industrielle, alimentaire et aujourd’hui, une grande partie des fruits ou des produits africains ne sont pas exploités. 70% ne sont pas utilisés. 25% exportés et 5% transformés. Donc, il y a du potentiel. Notre vision, c’est de voir ce qu’on peut faire ou ce qu’on peut opérer dans la transformation, que ce soit du poisson, les mangues, les noix de cajou. On va donc voir comment on peut ramener notre expertise à travers notre groupe et d’autres partenaires pour faire évoluer l’agroalimentaire et la transformation surtout aujourd’hui qu’il n’y a pas de chaîne de froid”, a-t-il expliqué au média sénégalais.
Le Groupe Rahal prévoit également de créer jusqu’à 5000 emplois au Sénégal au cours des trois prochaines années, en mettant l’accent sur l’autosuffisance alimentaire. “Aujourd’hui, on veut créer de la richesse. C’est-à-dire s’installer avec nos bureaux, nos unités de production, que ce soit en cuisine, pâtisserie ou boulangerie, et créer des richesses dans la transformation parce que l’Afrique a besoin de créer de la richesse, de la valeur ajoutée. Aujourd’hui, il ne faut plus venir pour prendre des richesses et partir. Il faut venir pour créer de la richesse, de l’emploi et exporter avec une forte valeur ajoutée. Au Maroc, on opère dans pas mal de secteurs, notamment dans la restauration des entreprises, pour les prisons, parce qu’avec un même budget, on peut faire mieux. Donc, aujourd’hui, il y a beaucoup de secteurs qu’on peut développer la main dans la main, avec nos frères sénégalais.”
Formation et développement agricole
Concernant le début de l’installation au Sénégal, le Groupe Rahal mise surtout sur la formation. “On va essayer de travailler dans la formation parce que si on n’arrive pas à faire de la formation à niveau, on ne peut pas développer le service. Le service est très important pour l’hôtellerie, la restauration et le tourisme”, a précisé le DG du groupe Rahal. En revenant sur le nombre d’emplois que le Groupe peut créer au Sénégal, il précise que cela peut aller jusqu’à 5000 au bout de trois ans en mettant le curseur sur l’autosuffisance alimentaire qui tient à cœur les autorités sénégalaises.
“Il y a déjà un problème qu’il faut soulever, c’est tout ce qui est agriculture. Aujourd’hui, le Sénégal importe beaucoup. Il faut essayer de travailler sur l’agriculture. Dernièrement, on a montré qu’au Nord, on peut développer la culture du blé. Je crois qu’il y a du potentiel. On a juste besoin de sensibiliser les gens à retourner vers la terre. Tout se trouve au niveau de la terre. Il faut juste sensibiliser et trouver comment développer l’agriculture et avoir déjà 40, 50, 60% qui peut se développer et là, on pourra travailler sur beaucoup de choses”, a-t-il affirmé.
Pour l’heure, le groupe Rahal serait dans l’attente d’une rencontre avec les autorités sénégalaises pour discuter de l’officialisation du projet.
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