Comment l’Afrobeats a conquis l’industrie musicale

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L’Afrobeat est né à Lagos. Son père, le musicien Fela Anikulapo Kuti l’a nommé ainsi dans les années 1970. Opposant au régime militaire, celui que l’on surnomme alors Black President, dénonce dans ses chansons la dictature qui règne et les pressions qu’il subit. Son jazz métissé de sonorités traditionnelles touche un public averti qui dépasse les frontières du Nigeria.

Des décennies après la mort de Fela, l’appellation existe toujours mais le style a évolué. L’Afrobeats a gagné un « s » , il est devenu multiple et s’appuie désormais sur des bases pop ou rap, plutôt que jazz. La magie du Nigeria sound system opère toujours mais dans des sonorités XXIe siècle. L’Afrobeats est un style mondialisé dont la touche peut transformer les chansons en succès planétaire.

Son de Lagos

Il se chante en pidgin, un mélange d’anglais et de dialectes des trois principales ethnies nationales : yoruba, hausa ou igbo. Beaucoup de ses artistes sont passés par les chorales d’églises et pour les compositions, on applique des recettes gagnantes. L’objectif est d’aller vite et de viser une grande popularité. Au Nigeria, géant africain, on fait pousser les jeunes talents dans des pépinières qui sont de véritables start-up de l’Afrobeats d’où sortent les stars de demain.

Les featurings avec les Nigérians sont aujourd’hui très recherchés par les artistes occidentaux. La Française Aya Nakamura , artiste la plus écoutée hors de nos frontières, vient d’en sortir un avec Ayra Starr dont le clip a été tourné à Lagos. L’Afrobeats a connu son carton plein avec « Calm Down » de Rema. C’est devenu le plus gros tube de toute l’histoire de la musique africaine. 34 millions de vues sur YouTube et une reprise en duo avec Selena Gomez. Cette réussite éclatante dans le son ne devant pas faire oublier la réalité d’un Etat où 40 % de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.

La Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en juillet 2024. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invitée : Anaïs Moutot (journaliste aux « Echos Week-End »). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d’édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : © Lamia Kleiche pour Les Echos Week-End. Sons : TF1, Fela Kuti « Water No Get Enemy » (1975), Fela Kuti « Zombie » (1976), Family One Productions, Fela Kuti « Teacher do not teach me nonsense » (1987), Burna Boy « On The Low » (2019), Bad Bunny « Tití Me Preguntó » (2022), Rema « YAYO » (2024), Rema « Calm Down » (2022), Drake « One Dance » (2020), KOKO TV Nigeria, Wizkid « Joro » (2019), We Love Green, ARTE Concert, Ayra Starr « Rush » (2022), Jaymondy, Masaka Kids Afrikana.

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