RD Congo : Situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu (22 juillet 2024) – Democratic Republic of the Congo
Ce rapport est produit par OCHA RDC en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il couvre la période du 1er au 30 juin 2024.
FAITS MAJEURS
- Une nouvelle escalade de violences dans le territoire de Lubero entraine un déplacement massif de population.
- Deux travailleurs humanitaires tués lors d’une attaque contre un convoi humanitaire à Butembo.
CHIFFRES CLÉS
2,79M personnes déplacées internes au Nord-Kivu, mai 2024
(Source : CMP Nord-Kivu, juin 2024)
1,33M personnes retournées au Nord-Kivu, mai 2024
(Source : CMP Nord-Kivu, juin 2024)
2,6M personnes en insécurité alimentaire, IPC3+
(Source : Analyse IPC de l’insécurité alimentaire aigue juillet 2023-juin 2024)
APERÇU DE LA SITUATION
Territoire de Masisi
Le contexte sécuritaire s’est continuellement détérioré tout au long du mois de juin, entraînant de nouveaux déplacements de populations et des incidents ciblant les humanitaires. Les affrontements se sont poursuivis entre les forces armées congolaises et un groupe armé non-étatique dans plusieurs localités du territoire de Masisi, notamment sur les axes Bihambwe-Kisuma et Rubaya-Kibabi, occasionnant de nouveaux déplacements de populations. Selon un rapport de la Commission Mouvement de Population (CMP) du Nord-Kivu, au 31 mai, le territoire de Masisi compte plus de 422 000 personnes déplacées contre 400 000 en avril. Ce sont au moins 22 000 nouveaux déplacés qui se sont dirigés vers la zone de santé de Masisi. Cette augmentation du nombre de déplacés en l’intervalle d’un mois a entraîné une surcharge des structures de santé, avec un taux d’occupation des lits dépassant 200% à l’Hôpital général de référence de Masisi.
Un nouveau pic de violence a été enregistré le 27 juin, lorsque des combattants armés ont attaqué le groupement d’Ufamandu 1er pendant les épreuves des examens nationaux, tuant deux personnes et blessant sept autres dans une école de Remeka, un village situé dans le groupement d’Ufamandu en territoire de Masisi. Au moins 600 élèves ont dû interrompre leur examen de fin d’année à cause de cet incident. De nombreux habitants ont fui vers les territoires de Walikale ainsi que vers la province voisine du Sud-Kivu.
Quelques moments d’accalmie ont néanmoins été notés dans certaines aires de santé de la zone de santé de Mweso. Des sources humanitaires locales estiment que 70% de la population est retournée dans la cité de Mweso depuis mars, bien que les risques de reprise des combats demeurent élevés. Un calme précaire règne aussi dans la zone de santé de Kirotshe depuis mai, malgré des tirs sporadiques d’obus. Cependant, les civils vivent encore avec la psychose de nouvelles attaques entre belligérants.
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