Eté, Elysée, absentéisme : les 3 mots de la semaine de Dominique Seux

Eté

Oh, et puis zut ! Pour la première fois depuis deux mois, on ne dira pas un mot ici sur les péripéties politiques qui continuent ces jours-ci de nous faire passer par tous les étages de l’ascenseur émotionnel. Les seuls JO qui nous intéressent n’ont plus rien à voir avec le Journal officiel… Et les seules affaires courantes à suivre sont les courses des athlètes. Non, on veut conclure cette saison dans les Echos Week-End par l’observation du hiatus (que dis-je, de l’abîme) qui existe entre la tournure du débat public et la réalité de notre vie collective. La France, un enfer ravagé par les dégâts du capitalisme néolibéral qui exploite petits et grands ? Eh bien, pas vraiment. Les données annuelles de l’OCDE dévoilées en début de semaine par Les Echos montrent que la France est le pays qui travaille le moins, quand on divise le nombre total d’heures travaillées par habitant (y compris les bébés et les centenaires) : 664 heures en 2023, contre une moyenne européenne à 770 heures et des Etats-Unis à 835 heures (je vous épargne la Corée du Sud, nettement au-dessus). Traduisons : ici, moins de personnes travaillent et quand elles travaillent, elles travaillent moins. Et si par le plus grand des hasards, cela avait un impact sur les revenus ? C’est évidemment une incongruité de le penser. Allez, bel été.