Sans être épargnée, l’Equipe de France n’a pas non plus subi le tirage au sort le plus périlleux pour ses JO à domicile. La formation de Vincent Collet devra toutefois éviter le retard à l’allumage dans ce groupe B.
Avec l’Allemagne, le Brésil et le Japon, cette poule est dense, bien qu’une hiérarchie semble se dégager avec les deux sélections européennes comme favorites. Le champion du monde allemand aura une pression certaine sur les épaules pour confirmer son sacre surprise de l’an passé. Les Bleus, eux, arrivent avec peu de certitudes suite à leur Mondial raté, mais avec un nouvel étendard attendu comme aucun autre joueur auparavant dans l’Hexagone : Victor Wembanyama.
FRANCE
C’est le rendez-vous que le basket français attend depuis des années. L’Equipe de France va disputer les JO sur son sol, devant son public, et en partie dans la salle qui l’a vu disputer sa dernière compétition à domicile, l’Euro 2015, au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq. Cette fois, pas de Pau Gasol pour barrer la route des Bleus…
Les Tricolores abordent toutefois l’événement comme le premier d’un nouveau cycle, avec Victor Wembanyama comme tête d’affiche. L’intérieur des Spurs sera le leader de l’équipe et disputera sa première grande compétition internationale chez les seniors. Se laissera-t-il pour une fois atteindre par la pression ? Celle-ci sera particulièrement haute, et un échec serait perçu comme une brutale fin de cycle après une Coupe du monde déjà manquée l’an passée.
L’effectif
Meneurs : Andrew Albicy (Gran Canaria), Frank Ntilikina (Partizan Belgrade), Matthew Strazel (Monaco)
Arrières/ailiers : Nicolas Batum (Los Angeles Clippers), Isaia Cordinier (Virtus Bologne), Bilal Coulibaly (Washington Wizards), Nando De Colo (ASVEL), Evan Fournier (sans contrat)
Intérieurs : Rudy Gobert (Minnesota Timberwolves), Mathias Lessort (Panathinaikos), Victor Wembanyama (San Antonio Spurs), Guerschon Yabusele (Real Madrid)
Le coach : Vincent Collet
La star : Victor Wembanyama
Qui d’autre que la nouvelle coqueluche de la balle orange (voire du sport français tout court) ? Le joueur des Spurs sera le leader offensif comme défensif de l’équipe de France. C’est beaucoup demander pour une première à seulement 20 ans. Mais cela en dit long sur les attentes placées en « Wemby ». Son entente avec Rudy Gobert, qui pouvait poser question, semble en tout cas un souci de moins après une préparation plutôt satisfaisante sur ce point, tout du moins défensivement. Reste qu’il lui faudra recevoir suffisamment de soutien à l’extérieur pour espérer aller loin…
Qualification : pays-hôte
L’historique aux JO : 11e participation, meilleur résultat : 2e en 1948, 2000 et 2020.
ALLEMAGNE
Troisième du dernier Euro, puis championne du monde, qu’est-ce qui attend désormais l’Allemagne aux JO ? Franchement séduisante l’été dernier lors du Mondial, la Mannschaft peut s’imposer un peu plus comme une place forte du basket international. Il sera peut-être difficile de reproduire l’exploit de 2023, avec un parcours sans la moindre défaite et des succès sur les Etats-Unis ou la Serbie. Mais le sélectionneur national Gordon Herbert, passé par le championnat de France à Paris et Pau-Orthez, peut s’appuyer sur un groupe quasi inchangé puisque dix des douze mondialistes seront là. Et depuis, Franz Wagner a pris en responsabilité et en expérience au Magic.
L’effectif
Meneurs : Maodo Lô (Olimpia Milano), Dennis Schröder (Brooklyn Nets)
Arrières – ailiers : Isaac Bonga (Bayern Munich), Niels Giffey (Bayern Munich), Andreas Obst (Bayern Munich), Franz Wagner (Orlando Magic), Nick Weiler-Babb (Bayern Munich)
Intérieurs : Oscar Da Silva (FC Barcelone), Daniel Theis (New Orleans Pelicans), Johannes Thiemann (Alba Berlin), Johannes Voigtmann (Olimpia Milano), Moritz Wagner (Orlando Magic)
Le coach : Gordon Herbert
La star : Dennis Schröder
Le voir être MVP de la Coupe du monde était une sacrée grosse cote. Mais le meneur des Nets est de ces joueurs plus dangereux en compétitions FIBA, et transcendés par leur maillot national. Toujours aussi virevoltant, il arrive à ce qui doit être le pic de sa carrière, à 30 ans. L’occasion d’un grand coup d’éclat, d’autant qu’il n’avait pas pu être présent à Tokyo, à sa plus grand désarroi, pour un problème d’assurance.
Qualification : meilleure nation européenne lors de la dernière Coupe du monde
L’historique aux JO : 7e participation, meilleur résultat : 7e en 1992.
BRÉSIL
Comme l’Argentine, ancien cador international rentré dans l’anonymat ces dernières années, le Brésil pâtit du développement du basket à l’international, bien plus qu’en Amérique centrale et du Sud. Mais la Seleção reste une équipe à prendre au sérieux, en témoigne sa qualification au TQO de Riga début juillet, dominant la Lettonie pourtant à domicile et cinquième sortante de la Coupe du monde. Avec l’inoxydable Marcelinho Huertas, 41 ans (et qui a prolongé encore deux ans à Tenerife !) à la barre, les Brésiliens resteront une formation dont il faudra se méfier, malgré son manque de « grands noms » sur le papier.
L’effectif
Meneurs : Alexey Borges (Crailsheim Merlins), Elio Corazza (Corinthians), Yago dos Santos (Etoile Rouge Belgrade), Marcelinho Huertas (Tenerife), Raul Neto (sans contrat)
Arrières/ailiers : Vitor Benite (Palencia), Georginho de Paula (Franca), Didi Louzada (Flamengo), Leo Meindl (Alvark Tokyo), Gui Santos (Golden State Warriors)
Intérieurs : Bruno Caboclo (Partizan Belgrade), Lucas Dias (Franca), Cristiano Felício (Granada), Mãozinha Pereira (sans contrat)
Le coach : Aleksandar Petrovic
La star : Bruno Caboclo
Oui, oui, le Bruno Caboclo qui était « à deux ans d’être prêt dans deux ans » au moment de sa Draft par les Raptors en 2014. Il lui a même fallu un peu plus de temps pour trouver pleinement sa place, alternant par la G-League, un passage assez anonyme au CSP Limoges et un retour plutôt réussi en Europe à Ulm en Allemagne puis au Partizan. Toujours aussi athlétique, il a été impressionnant lors du TQO, dont il a été nommé MVP.
Qualification : vainqueur du TQO de Riga
L’historique aux JO : 17e participation, meilleur résultat : 3e en 1948, 1960 et 1964
JAPON
Encore méconnue sur la scène internationale, l’équipe nationale japonais progresse pourtant, avec de plus en plus d’ouverture vers l’international dans son effectif.
Paradoxe, la sélection nippone a terminé la dernière Coupe du monde avec un bilan positif (3 victoires – 2 défaites) grâce aux rencontres de classement, battant notamment la Finlande de Lauri Markkanen. Les Japonais comptent sur un style de jeu atypique avec beaucoup de tir extérieur (3e équipe qui tentait le plus de tirs à 3-points du Mondial) et un espoir nommé Rui Hachimura, de retour en sélection.
L’effectif
Meneurs : Yuki Kawamura (Yokohama B-Corsairs), Yuki Togashi (Chiba Jets Funabashi), Kai Toews (Alvark Tokyo), Keisei Tominaga (Nebraska Cornhuskers)
Arrières – ailiers : Yudai Baba (Nagasaki Velca), Makoto Hiejima (Utsunomitya Brex), Akira Jacobs (Hawaii Rainbow Warriors), Yuta Watanabe (Chiba Jets Funabashi), Hirotaka Yoshii (Alvark Tokyo)
Intérieurs : Rui Hachimura (Los Angeles Lakers), Josh Hawkinson (Sun Rockers Shibuya), Hugh Watanabe (Ryukyu Golden Kings)
Le coach : Tom Hovasse
La star : Rui Hachimura
Seul joueur encore en NBA de l’effectif – Yuta Watanabe retournera dans son championnat national à la reprise – Rui Hachimura porte la quasi-totalité des espoirs japonais. Talentueux, et adapté au jeu FIBA, le « forward » aura la majorité des ballons en attaque et aura toute la liberté possible pour les exploiter. Il sera aussi moins esseulé que par le passé avec le rugueux naturalisé Josh Hawkinson (21 points et 10.8 rebonds de moyenne lors de la Coupe du monde) ou encore le « Samouraï Steph » Keisei Tominaga au jeu très spectaculaire avec Nebraska en NCAA.
Qualification : meilleure équipe de la zone Asie à la dernière Coupe du monde
L’historique aux JO : 8e participation, meilleur résultat : 9e en 1936
Le calendrier
27 juillet, 13h30 : Allemagne – Japon
27 juillet, 17h15 : France – Brésil
30 juillet, 17h15 : Japon – France
30 juillet, 21h00 : Brésil – Allemagne
2 août, 11h00 : Japon – Brésil
2 août, 21h00 : France – Allemagne
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