C’est la 13e année consécutive que Dimitri Gosselin fait le Tour de l’Indre et il ne s’en lasse pas. Vice-président du comité départemental de boxe, il se plaît à participer à cette aventure de l’été : « Cette année, je fais 14 étapes et j’adore. En juillet, c’est comme une grande famille qui se retrouve. Pour la boxe, cela la fait connaître. Là où l’on passe, et s’il y a un club, cela nous ramène 10 % d’adhérents en plus ! » Son regret est que le département n’a que cinq clubs. « C’est un sport qui plaît de plus en plus aux filles. Elles représentent aujourd’hui 20 %. Bien sûr, elles veulent apprendre à se défendre en cas d’agression. Mais sinon, c’est un sport qui apporte de la confiance en soi ! »
Et ce mardi après-midi, on avait davantage confiance dans le ciel que l’an passé où de fortes pluies étaient venues interrompre l’événement. Non loin de là, sous une toile blanche, trois jeunes rament sous l’œil de Delphine Pierre, du comité départemental d’aviron du Loiret. Une première à Issoudun pour ce club qui, en tout cas, séduit les plus jeunes. « C’est vrai, le problème, c’est qu’il n’y a pas de plan d’eau dans les grandes villes de l’Indre mais c’est pour cette raison que nous proposons l’aviron indoor. Il y a un club à Châteauroux qui est réservé aux personnes à handicap mais actuellement, ils n’ont pas de locaux. Cela devrait s’arranger après les Jeux olympiques. C’est un sport très accessible car ce sont des gestes simples… »
Un Tour qui séduit toujours autant
Pour l’heure, l’idée est de se faire connaître et voir si cela séduit. Une certitude : ils étaient nombreux à vouloir s’y essayer. « Va chercher loin devant et pousse sur les jambes ! », lance Delphine Pierre à Thy, un adolescent de 15 ans. Le jeune ne s’arrête plus alors que ses copains attendent leur tour. 11 minutes 30 plus tard, après avoir parcouru 1.850 mètres, il lâche enfin l’engin : « J’aime bien me dépenser. Et cela me plaît bien car cela muscle à la fois les bras et les jambes ! »
Thy est comme un poisson dans l’eau dans le Tour de l’Indre. « C’est la quatrième fois que je viens et je prends toujours autant de plaisir à découvrir les sports. » Et de citer ceux qu’il a déjà faits en cet après-midi et ceux qu’il va encore faire.
De nombreux stands présentent des sports qui peuvent être adaptés aux personnes à handicap. L’an passé, le comité départemental handisport avait installé un petit stand qui était resté bien désert. « Cette année, on a acheté du matériel et notamment des fauteuils pour que les valides puissent être sensibilisés au handicap et depuis le début de l’après-midi, cela ne désemplit pas ! », s’exclame Malika Conan, ravie que les jeunes soient curieux. C’est le cas de Louis, 13 ans, qui a fait un tour de fauteuil en sillonnant autour de plots. « J’ai le fils de ma prof de français qui est handicapé et j’avais envie de voir ce que cela fait », explique-t-il en prenant le visage de quelqu’un qui vient de comprendre la difficulté. D’autres s’exercent au cécifoot. De quoi ouvrir les yeux sur des mondes qui échappent si souvent aux valides.
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