Eni annonce le lancement de sa deuxième installation flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG) au large de la République du Congo d’ici fin 2025. Cette annonce suit une réunion entre le PDG Claudio Descalzi et le président Denis Sassou Nguesso le 20 juillet.
La première installation FLNG d’Eni, Tango, commence ses exportations en février 2023 avec une capacité annuelle d’un milliard de mètres cubes (Bcm). Le projet visait à transformer le pays en un exportateur de gaz naturel. La nouvelle installation augmentera la capacité totale d’exportation du Congo à 4,5 Bcm par an, consolidant la position du pays parmi les exportateurs mondiaux de GNL.
Des investissements stratégiques pour l’énergie mondiale
Descalzi informe le président sur les progrès du projet Congo LNG, qui commence ses exportations en février, douze mois après son approbation. Le projet contribue au marché énergétique mondial et renforce la position du Congo en tant qu’exportateur de GNL.
La deuxième phase du projet, prévue pour démarrer fin 2025, augmentera les exportations de gaz à 4,5 Bcm par an. Toute la production de GNL, basée sur les réserves du bloc Marine XII, sera commercialisée par Eni.
Une stratégie axée sur l’Europe
En avril de l’année dernière, Eni déclare que le projet Congo LNG fournira de nouveaux volumes de gaz aux marchés internationaux, en se concentrant sur l’Europe. Descalzi souligne que ce projet contribuera à la sécurité énergétique et à la compétitivité industrielle de l’Italie et de l’Europe.
L’Italie dépend historiquement des importations de gaz russe, couvrant jusqu’à 40 % de ses besoins. Cependant, ces importations chutent en 2022 après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Eni accélère le développement des exportations de GNL depuis la République du Congo pour trouver des alternatives au gaz russe.
Des perspectives prometteuses malgré des prix élevés
Les prix spot du GNL livré en Europe du Sud restent élevés, au-dessus de 10 $/MMBtu. Le 19 juillet, Platts évalue le marqueur DES LNG Méditerranée à 10,41 $/MMBtu.
Eni affirme que les exportations de GNL permettront de monétiser la production de gaz excédentaire. Jusqu’à présent, trois cargaisons sont chargées à l’usine Tango, destinées à l’Italie et à l’Espagne.
L’augmentation de la capacité d’exportation de GNL au Congo est une étape stratégique pour Eni. Elle renforce la diversification des sources d’énergie pour l’Europe, réduisant la dépendance au gaz russe. Les perspectives de prix élevés du GNL indiquent une demande soutenue, rendant ces investissements essentiels pour la sécurité énergétique régionale.
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