Le Bureau régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a présenté ce mardi à Dakar le rapport mondial sur la maladie dans la région. Demba Koné, Directeur pays de l’Onusida pour le Sénégal, a fait le point sur les dernières statistiques concernant le pays. Selon lui, la situation du sida au Sénégal est globalement sous contrôle. « Le Sénégal est l’un des rares pays à avoir maintenu un contrôle régulier de l’épidémie depuis son apparition. Nous sommes passés de 2,6% de prévalence à 0,3% aujourd’hui », a-t-il révélé.
M. Koné a souligné les efforts considérables réalisés grâce aux financements et programmes mis en place par le Sénégal. Cependant, il a également mentionné des difficultés récentes. « Nous avons constaté une augmentation des nouvelles infections chez les jeunes. Cela est dû à une réduction des programmes de prévention et de la communication de masse, au profit des traitements médicamenteux. Les grandes zones urbaines sont les plus touchées », a-t-il alerté.
Demba Koné a également évoqué les défis concernant les enfants nés de mères séropositives. « Le nombre d’enfants infectés diminue globalement, mais la mise sous traitement reste problématique. Les mères cachent souvent leur séropositivité, ce qui empêche les enfants d’accéder aux traitements. Notre objectif est d’avoir une génération sans sida, même pour les enfants nés de mères séropositives », a-t-il expliqué.
Le VIH pédiatrique, I ‘urgence du moment en Afrique de l’Ouest et du Centre
La directrice régionale du Bureau régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Berthilde Gahongayire, a axé sa présentation sur le VIH pédiatrique. « Avec seulement 35% des enfants vivant avec le VIH recevant un traitement en Afrique de l’Ouest et du Centre, il est crucial d’agir maintenant. L’engagement politique, le soutien financier et la mobilisation communautaire sont essentiels pour garantir un avenir sain à chaque enfant touché par le VIH », a-t-elle plaidé.
Elle a également souligné que la situation du VIH pédiatrique dans la région est alarmante et nécessite une action immédiate. « Le faible taux de traitement pédiatrique est inacceptable, surtout quand 76% des personnes âgées de plus de 15 ans vivant avec le VIH ont accès au traitement antirétroviral. Plus de 20% des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde résident dans notre région, et plus de la moitié d’entre elles ne suivent pas de traitement antirétroviral, augmentant ainsi le risque de transmission verticale du VIH à leurs enfants », a-t-elle ajouté.
Berthilde Gahongayire a attribué cette situation critique à plusieurs facteurs, notamment des infrastructures médicales inadéquates et le manque de ressources spécifiques pour les enfants, ainsi que la persistance de la stigmatisation et de la discrimination.
Le rapport mondial de l’Onusida de 2024 indique que les ressources allouées à la lutte contre le VIH dans notre région sont en nette diminution, accentuant la dépendance vis-à-vis des donateurs et remettant en question la viabilité à long terme de la réponse au VIH.
Cependant, tout n’est pas sombre. Le nombre annuel de nouvelles infections à VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre a diminué de 46% entre 2010 et 2023. Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’accès au traitement. Le nombre d’adultes recevant un traitement contre le VIH a plus que doublé depuis 2015. Aujourd’hui, 81% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 76% reçoivent un traitement antirétroviral, et 70% ont une charge virale supprimée.
Enfin, des pays comme le Burundi et la RDC sont proches d’atteindre les objectifs 95-95-95 pour le dépistage et le traitement du VIH parmi les adultes. Entre 2010 et 2023, le nombre de décès liés au sida a diminué de 55% en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Les décisions prises cette année par les dirigeants détermineront si le sida cessera d’être une menace pour la santé publique d’ici 2030. « Si nous limitons les ressources ou restreignons les droits humains, la pandémie continuera à se développer, ce qui coûtera des millions de vies supplémentaires et portera atteinte à la sécurité sanitaire mondiale », a alerté Berthilde Gahongayire.
Le Bureau régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a présenté ce mardi à Dakar le rapport mondial sur la maladie dans la région. Demba Koné, Directeur pays de l’Onusida pour le Sénégal, a fait le point sur les dernières statistiques concernant le pays. Selon lui, la situation du sida au Sénégal est globalement sous contrôle. « Le Sénégal est l’un des rares pays à avoir maintenu un contrôle régulier de l’épidémie depuis son apparition. Nous sommes passés de 2,6% de prévalence à 0,3% aujourd’hui », a-t-il révélé.
M. Koné a souligné les efforts considérables réalisés grâce aux financements et programmes mis en place par le Sénégal. Cependant, il a également mentionné des difficultés récentes. « Nous avons constaté une augmentation des nouvelles infections chez les jeunes. Cela est dû à une réduction des programmes de prévention et de la communication de masse, au profit des traitements médicamenteux. Les grandes zones urbaines sont les plus touchées », a-t-il alerté.
Demba Koné a également évoqué les défis concernant les enfants nés de mères séropositives. « Le nombre d’enfants infectés diminue globalement, mais la mise sous traitement reste problématique. Les mères cachent souvent leur séropositivité, ce qui empêche les enfants d’accéder aux traitements. Notre objectif est d’avoir une génération sans sida, même pour les enfants nés de mères séropositives », a-t-il expliqué.
Le VIH pédiatrique, I ‘urgence du moment en Afrique de l’Ouest et du Centre
La directrice régionale du Bureau régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Berthilde Gahongayire, a axé sa présentation sur le VIH pédiatrique. « Avec seulement 35% des enfants vivant avec le VIH recevant un traitement en Afrique de l’Ouest et du Centre, il est crucial d’agir maintenant. L’engagement politique, le soutien financier et la mobilisation communautaire sont essentiels pour garantir un avenir sain à chaque enfant touché par le VIH », a-t-elle plaidé.
Elle a également souligné que la situation du VIH pédiatrique dans la région est alarmante et nécessite une action immédiate. « Le faible taux de traitement pédiatrique est inacceptable, surtout quand 76% des personnes âgées de plus de 15 ans vivant avec le VIH ont accès au traitement antirétroviral. Plus de 20% des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde résident dans notre région, et plus de la moitié d’entre elles ne suivent pas de traitement antirétroviral, augmentant ainsi le risque de transmission verticale du VIH à leurs enfants », a-t-elle ajouté.
Berthilde Gahongayire a attribué cette situation critique à plusieurs facteurs, notamment des infrastructures médicales inadéquates et le manque de ressources spécifiques pour les enfants, ainsi que la persistance de la stigmatisation et de la discrimination.
Le rapport mondial de l’Onusida de 2024 indique que les ressources allouées à la lutte contre le VIH dans notre région sont en nette diminution, accentuant la dépendance vis-à-vis des donateurs et remettant en question la viabilité à long terme de la réponse au VIH.
Cependant, tout n’est pas sombre. Le nombre annuel de nouvelles infections à VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre a diminué de 46% entre 2010 et 2023. Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’accès au traitement. Le nombre d’adultes recevant un traitement contre le VIH a plus que doublé depuis 2015. Aujourd’hui, 81% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 76% reçoivent un traitement antirétroviral, et 70% ont une charge virale supprimée.
Enfin, des pays comme le Burundi et la RDC sont proches d’atteindre les objectifs 95-95-95 pour le dépistage et le traitement du VIH parmi les adultes. Entre 2010 et 2023, le nombre de décès liés au sida a diminué de 55% en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Les décisions prises cette année par les dirigeants détermineront si le sida cessera d’être une menace pour la santé publique d’ici 2030. « Si nous limitons les ressources ou restreignons les droits humains, la pandémie continuera à se développer, ce qui coûtera des millions de vies supplémentaires et portera atteinte à la sécurité sanitaire mondiale », a alerté Berthilde Gahongayire.
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