Figurant au nombre des 8 magistrats sommés de s’expliquer lundi devant le Conseil supérieur de la magistrature du Gabon, la fille d’Omar Bongo a été rétrogradée avant d’écoper de l’interdiction d’occuper un poste nominatif jusqu’en 2029. Le procureur de la République de Port-Gentil a lui aussi été sanctionné.
Le conseil de discipline tenu lundi 22 juillet au sein du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a rendu son verdict. Quatre non-lieux ont été prononcés au profit de quatre juges parmi lesquels Audrey Balkisso Bongo Ondimba, fille du défunt président Omar Bongo Ondimba. Sa parente, Linda Bongo Ondimba, adepte des réseaux sociaux et militante avouée du Parti démocratique gabonais (PDG) en violation flagrante de la Loi n°12/94 du 16 septembre 1994 imposant la neutralité aux magistrats, n’a pas eu autant de chance.
La magistrate activiste, défenseure des droits des femmes et des enfants en conflit avec la loi, a écopé des blâmes du CSM. Mieux, elle a été rétrogradée au 2e grade. Il lui a également été infligé une interdiction d’occuper une fonction nominative pendant cinq ans. Ce qui pourrait signifier qu’elle perde de facto le poste de directrice des Affaires sociales et de la Protection de l’enfance auprès du ministère de la Justice qu’elle occupe depuis quelques années déjà.
Parmi les quatre magistrats ayant écopé de blâmes figure également Pierre Aperano Essongue. Le jeune procureur de la République de Port-Gentil a payé son incartade de mai dernier, dans le cadre de l’affaire liée à l’incendie de Becuna opéré par la société pétrolière Perenco. La procureur générale lui avait notamment reproché son absence de respect de la hiérarchie et son insolence à son endroit. La sanction du jeune juge était quasiment annoncée d’avance. Il ne pouvait pas y couper.
Selon des sources, le blâme infligé aux quatre magistrats par le CSM sera inscrit à leur dossier. Ce qui pourrait entacher leur carrière. Les 8 personnes présentées devant le conseil de discipline étaient : Linda Pauline Epigat Bongo Ondimba, Audrey Balkisso Bongo Ondimba, Rebecca Oboumadjogo, Serge Kombila, Yvanh Okili, Meryle Tebangoye, Abel Nguema Menie et Pierre Aperano Essongue.
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